RDC: après le massacre de Komanda, Human Rights Watch dénonce le manque de protection des civils

L’attaque d’une église catholique, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 juillet dans le nord-est de la République démocratique du Congo par les Forces démocratiques alliées, a fait au moins une quarantaine de morts, dont des femmes et des enfants. L’ONG Human Rights Watch dénonce l’inaction des forces congolaises et de la Mission des Nations unies en RDC pour protéger les civils.
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En RDC, plus de 40 civils, dont plusieurs enfants, ont été tués à l’arme à feu et à la machette par les Forces démocratiques alliées (ADF). L’attaque s’est produite dans la nuit du 26 au 27 juillet, dans l’enceinte d’une paroisse à Komanda, dans l’est du pays.
Plusieurs enfants ont également été enlevés et sont toujours portés disparus, selon Human Rights Watch (HRW). L’ONG insiste : les autorités congolaises, avec l’aide de la Monusco, devraient adopter des mesures pour rétablir la confiance avec les civils, notamment en renforçant les réseaux d’alerte précoce et en consultant les communautés et les groupes civiques sur les besoins en matière de protection.
« De nombreuses attaques contre les civils »
« Cette attaque s’inscrit dans un contexte dans lequel il y a eu de nombreuses attaques contre les civils par les ADF, mais aussi par d’autres groupes armés dans le Nord-Kivu et la province de l’Ituri. Nous sommes préoccupés du fait que depuis le début de l’année, l’ONU a fait état de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de morts aux mains des ADF dans le Nord-Kivu et la province de l’Ituri », explique à RFI Clémentine de Montjoye, chercheuse senior sur les Grands Lacs pour HRW.
« Dans ce contexte, nous voulions alerter évidemment sur le devoir des forces congolaises et de la Monusco dans la protection des civils, le besoin d’intervention rapide et efficace dans les cas d’attaques contre les civils, ajoute-t-elle. Ce qui était particulièrement frappant avec ce qui s’est passé à Komanda, c’est qu’il y avait une base de la Monusco et une base des FARDC non loin du lieu de l’attaque. Pourtant, les témoins et les membres de la société civile avec qui nous nous sommes entretenus ont dit qu’ils sont arrivés après les faits, seulement pour constater les dégâts. »
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