Tunisie: La centrale syndicale UGTT cible d'une attaque «criminelle» dans un contexte politique tendu

Un groupe d’individus non identifiés comme appartenant à un parti ou une tendance politique ont manifesté ce jeudi devant le siège de la puissante centrale syndicale l’UGTT en Tunisie. Un évènement qui s’insère dans un contexte tendu pour l’UGTT, dernier corps intermédiaire majeur du pays, dont plusieurs branches tentent de faire entendre des revendications au pouvoir.
Après un bras de fer entamé en juillet dernier avec une grève massive dans le secteur des transports publics, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a été la cible d’individus hostiles, ce jeudi 7 août, devant son siège à Tunis. La centrale syndicale a fait l’objet de slogans agressifs à son encontre, lancés par ces manifestants dont certains semblaient très jeunes, selon le communiqué publié par la Centrale. Cette dernière a dénoncé une attaque montée grâce à l’instrumentalisation de mineurs, dans le but de manipuler l’opinion publique. Sans nommer l’éventuel commanditaire ou organisateur derrière cette tentative d’intimidation.
Attaque « criminelle »
Plusieurs personnalités politiques de l’opposition en Tunisie ont dénoncé une attaque « criminelle ». Le Syndicat des journalistes a publié un communiqué de soutien, rappelant le rôle central que joue l’UGTT dans la préservation de la paix sociale. Et que toute attaque à son encontre constitue une menace pour la démocratie et les libertés.
La Ligue tunisienne des droits de l’homme a également dénoncé cette atteinte à l’UGTT, très symbolique dans le pays pour son rôle historique et son poids politique, à l’heure où de nombreuses institutions de l’espace civique ont été démantelées par le pouvoir, faisant de la centrale syndicale le dernier corps intermédiaire majeur du pays.