Niger: des chefs de villages du nord interpellent la Somida sur l'exploitation de l'uranium

Au Niger, des chefs de villages interpellent la Société des mines de Dasa, au sujet du projet d’exploitation d’uranium situé entre Arlit et Agadez dans le nord du pays. Dans un communiqué commun publié en fin de semaine dernière, ils dénoncent le non-respect par la Somida, détenue à 80% par le Canadien Global Atomic et à 20% par l’État nigérien, des engagements pris envers les populations locales.
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Les chefs habitants du nord du Niger ne sont pas opposés à l’exploitation minière dans leur région stratégique pour le développement économique du pays. Mais pas au détriment des populations locales et de l’avenir de leurs enfants, selon les chefs de plusieurs villages de la zone.
Dans leur communiqué, ils estiment que les engagements qu’avait pris la Somida sont restés lettre morte. À commencer par l’emploi. La société minière avait promis de recruter localement en priorité. Or nombre de jeunes de leurs villages ont été écartés au profit de personnes venues d’ailleurs, affirment ces chefs de villages.
Ressentiment en raison de promesses non tenues
Ils dénoncent aussi la composition du comité de recrutement mis en place, et demandent à être impliqués dans les procédures. Ces promesses non tenues ont fait naitre un sentiment de frustration, d’injustice et de marginalisation dans les communautés, poursuivent-ils, avec le risque de perturber la paix sociale, et les relations entre la Somida et les populations.
Les chefs de villages demandent donc à la Somida d’y remédier, et aux autorités d’exercer un contrôle. Il y a un an, une ordonnance demandait aux sociétés minières de privilégier le recrutement de Nigériens et de contribuer au renforcement des compétences nationales.