En Centrafrique, les femmes sont en ordre de bataille pour valoriser leur histoire et encourager le leadership féminin. Dans un pays où les femmes ont du mal à percer face aux hommes, elles ont lancé, vendredi 1er août, à Bangui, la Première assise internationale des femmes d’impacts de Centrafrique (PAIFIC), une organisation qui a pour but de valoriser les femmes ayant marqué l’histoire du pays et le parcours de celles qui sont tombées aux oubliettes.
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Avec notre correspondant à Bangui, Rolf Steve Domia-leu
La PAIFIC organise, en ce moment, des séries de rencontres pour préparer son forum pour redonner de la valeur aux femmes, longtemps marginalisées.
De l’impératrice Catherine Bokassa, en passant par Madame Domitien ou encore Ruth-Rolland – les premières femmes centrafricaines ayant occupé des fonctions ministérielles dans les années 1960 – jusqu’à Catherine Samba Panza, présidente de la République centrafricaine entre 2014 et 2016, c’est une centaine d’histoires inspirantes pour la nouvelle génération.
« C’est vraiment pour retracer l’histoire de toutes les femmes centrafricaines qui ont eu à diriger le pays, celles qui sont aujourd’hui en poste et celles qui viendront encore impacter positivement notre pays. Nous avons également un projet à court terme, qui consiste à mettre en place un fonds de solidarité, pour aider les femmes centrafricaines dans toute sa globalité, c’est-à-dire, les femmes de Bangui et celles des provinces, afin de les booster dans leurs activités entrepreneuriales », explique Jennifer Saraïva, ancienne ministre du Tourisme et présidente de la PAIFIC.
Il aura fallu trois ans pour trouver les fonds et mettre sur pied les bases de cette organisation, une première en Centrafrique.
« Cette assise vise à ramener les femmes qui ont été dans les oubliettes, à la lumière et faire également ce qu’on appelle une jonction inter-générationnelle. Nous sommes en train de fédérer toutes les femmes, qu’elles soient de confessions religieuses, de la société civile, des femmes politiques ou des femmes du secteur privé. Toutes ces femmes, nous allons les cibler pour les honorer », souligne Georges Davy Touckia, conseiller technique de la PAIFIC.
Dans le cadre de ses activités, la PAIFIC tiendra un grand forum international du 20 au 22 août à Bangui, mobilisant les femmes centrafricaines et étrangères sur la contribution des femmes dans le processus du développement des nations.
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