Gabon: les commerces de Libreville saturés à l’approche du réveillon du Nouvel An

Au Gabon, les Librevillois sont dans les préparatifs du réveillon de fin d’année. Après la prise d’assaut des bouteilles et des marchés pour l’achat des cadeaux de Noël, place aux courses pour préparer le réveillon et le repas de famille du 1er janvier. Conséquence : il y a trop de monde dans les rues, les marchés ou les banques. Tout le monde suffoque dans les embouteillages et files d’attente.
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Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
Cette ambulance tente désespérément de se frayer un passage mais la circulation est quasiment bloquée. Maria, une quinquagénaire qui fait le signe de croix en soutien au patient transporté par l’ambulance, est excédée par la situation. « Même à la banque, quand on va prendre son argent, regarde l’embouteillage. Il n’y a que ça ici. À croire que c’est comme ça qu’on doit vivre », déplore-t-elle.
Les embouteillages sur la voie publique ne sont pas en effet le seul désagrément que rencontrent les Librevillois durant cette période de fête. Maurice Koumba, un enseignant à la retraite, s’impatiente devant une banque. « Si une nouvelle année commence comme ça, est-ce que c’est normal ? Voyez-vous comment nous sommes en train de souffrir ? », s’interroge le Gabonais.
« Il y a la queue partout ! »
À la sortie d’un supermarché du centre-ville, les clients sont excédés. « Il y a la queue partout ! Pour acheter le pain, il faut faire la queue, pour faire les courses, il faut faire la queue. Même pour aller à l’hôpital, il y a la queue ! », s’insurge une femme. « C’est trop. On espère que ce soit juste pour cette période et qu’après ça sera plus fluide », note un homme. « C’est véritablement une gymnastique (pour naviguer) dans cette capitale », souffle un autre.
Natacha Bebonga a senti venir le mal. « Je savais que, à chaque fête de fin d’année, attendre le jour J, c’est souvent étouffant, c’est la queue, c’est stressant, mais moi je m’y suis prise plus tôt donc je n’ai pas ressenti ça », se réjouit-elle. Mais les familles doivent souvent attendre les salaires de fin du mois pour faire les achats.
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