Migrations: hausse des morts lors de traversées maritimes, alerte un rapport d'une ONG espagnole

Selon le rapport « Droit à la vie » 2025 de l’ONG « Caminando Frontera », les tragédies maritimes augmentent malgré une diminution des tentatives de traversée, confirmant que les politiques de contrôle des frontières augmentent encore plus les risques pour les migrants. Les systèmes de recherche et de sauvetage, conditionnés par les politiques de contrôle migratoire, sont souvent inefficaces, provoquant des naufrages et des morts évitables. Les États impliqués continuent de violer les conventions internationales, privilégiant l’interception à la sauvegarde de la vie.
Publié le : Modifié le :
2 min Temps de lecture
Plus de 3 000 migrants morts ou disparus ont été enregistrés par l’ONG espagnole, indique-t-elle dans son rapport (à consulter ici, en espagnol). Sur les 30 pays concernés par les migrations, 24 sont africains. Les routes migratoires sont de plus en plus dangereuses.
Les tentatives de départ s’effectuent aussi à partir des pays de la côte atlantique. Près de 2 000 morts ou disparus ont été enregistrés cette année sur ces côtes. Si le Sénégal, la Mauritanie et la Gambie ont renforcé leur coopération avec des financements importants de l’Union européenne, l’ONG dénonce des politiques de durcissement contre les personnes migrantes avec des pratiques de détentions arbitraires, d’expulsions vers des zones désertiques au Mali ou au Niger, de tortures et de violences sexuelles.
Augmentation du nombre de mineurs marocains qui tentent la traversée à la nage
En partant de Guinée-Conakry, les migrants traversent plus de 2 000 kilomètres dans de petites embarcations, avec tous les dangers que cela représente. La route méditerranéenne enregistre une forte présence de migrants algériens, somaliens et maliens.
L’ONG ajoute qu’un nombre croissant de mineurs marocains tentent la traversée à la nage. Si l’ONG souligne que cette année le nombre de migrants a diminué de moitié, elle l’attribue aux politiques de déportation impulsées par les États-Unis et à la mondialisation de la répression migratoire en toute impunité.
À lire aussiGrèce: plus de 840 migrants secourus par les garde-côtes en cinq jours au sud de la Crète



