Madagascar: Anosibe-Ifanja – Itasy – Le prix du kilo du paddy chute

À Ifanja, dans la région Itasy, les producteurs de riz traversent une période très difficile. Le prix du paddy, c’est-à-dire le riz avec cosse, a fortement chuté. Il ne dépasse plus les 900 ariary le kilo. Le riz ancien, quant à lui, se vend entre 1 200 et 1 300 ariary le kilo. Cette baisse des prix inquiète beaucoup les agriculteurs.

Selon Dadafara, un acteur local, « cette situation est due principalement à l’état des routes. Les voies d’évacuation des récoltes sont en mauvais état. Les ponts sont cassés et certaines digues détruites ». En conséquence, il faut deux jours pour acheminer le riz vers les points de vente.

« Les producteurs doivent aussi payer 200 ariary par kilo pour le transport », ajoute-t-il. L’an dernier, le riz avec cosse coûtait encore 1 800 ariary. Aujourd’hui, il est beaucoup plus difficile pour les agriculteurs de gagner leur vie, d’autant que seuls quatre à cinq camions peuvent transporter les récoltes vers les marchés.

Autre point, une grande partie de riz ancien n’est pas encore écoulée, car certains l’ont stocké pour le commercialiser plus tard, alors qu’il coûtait 2 000 ariary l’an dernier. Il est devenu beaucoup moins cher et difficile à écouler, ce qui affecte gravement les agriculteurs.


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Influence

Malgré tout, la production de riz reste satisfaisante cette année. Sur une parcelle d’un hectare, les récoltes atteignent entre 6 et 7 tonnes, contre seulement 5 tonnes l’an dernier. Le problème ne vient donc pas de la quantité produite, mais de la difficulté à écouler le riz à un prix correct. Même si le riz est de bonne qualité, « les producteurs doivent le vendre à bas prix pour couvrir le transport et le stockage ».

La situation des prix est aussi influencée par le marché. Selon Patricia, collectrice de riz dans la région, « ce ne sont pas les producteurs qui fixent directement le prix. Tout dépend de la demande dans les grandes villes comme Imerintsiatosika ou Anosibe ». Elle explique que « si le riz blanc se vend bien, le prix du paddy augmente, sinon il baisse automatiquement. Les collecteurs doivent alors acheter le riz à bas prix dans les campagnes pour sécuriser leurs stocks ». Cette situation accentue l’écart de prix entre les villes et la campagne.

En plus des routes en mauvais état et l’action des collecteurs, « la présence de bandits sur le trajet complique encore la situation. Les autorités locales ne jouent pas toujours un rôle actif pour aider les producteurs ». Tout cela augmente les dépenses pour transporter le riz et rend la vie des agriculteurs très difficile.

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