Est de la RDC: l'insécurité dans la région de Fizi aggrave la situation sanitaire de 265 000 déplacés

Dans l’est de la RDC, la situation humanitaire continue de se détériorer dans le Sud-Kivu. Deux semaines après la prise d’Uvira, les combats se poursuivent sur plusieurs axes du territoire de Fizi, où se sont repliées les forces congolaises et burundaises. Ce contexte sécuritaire très instable limite l’accès aux populations déplacées, estimées à 265 000 personnes selon les organisations de la société civile. Celles-ci alertent sur une situation « critique », marquée notamment par l’apparition de foyers de choléra.

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Dans l’est de la RDC et plus précisément dans le territoire de Fizi, la situation est « volatile et fragile », s’inquiètent des sources sécuritaires. Des affrontements sont regulièrement signalés sur l’axe Baraka–Makobola et plus au sud, dans les hauts plateaux autour de Rugezi. Le nombre d’habitants contraints à la fuite continue d’augmenter chaque jour. La plupart trouvent refuge dans des familles d’accueil ou s’entassent dans des sites informels, « dans des conditions inhumaines », alerte la société civile.

La fuite se fait parfois au péril de leur vie, en raison de l’insécurité. En témoigne, notamment  le prix des transports qui a flambé. Un exemple avec le trajet à moto entre Baraka et Misisi qui est passé de 50 000 à 200 000 francs congolais (de 18 à 74 euros), soit quatre fois plus, en raison des risques.  

Certains n’ont d’autre choix que d’emprunter des voies lacustres extrêmement dangereuses pour tenter de rejoindre le Burundi. Tout cela entrave également les déplacements des humanitaires, déjà peu nombreux dans le territoire. Des sources concordantes signalent l’apparition de plusieurs foyers de choléra, notamment à Sebele et dans la presqu’île d’Ubwari, en face de Baraka. C’est « alarmant », s’inquiète une source sécuritaire, d’autant « qu’aucune réponse sanitaire » n’a été mise en place à ce stade.

« En l’absence d’eau potable, les populations n’ont accès qu’à l’eau des rivières et du lac, où elles font aussi leurs besoins », témoigne cette source. MSF n’a pas repris ses activités dans la zone, interrompues il y a dix jours en raison des combats. L’organisation y menait une campagne de lutte contre le paludisme, également très présent dans la région.

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