Centrafrique: la première audition du chef rebelle Armel Sayo coupe court aux rumeurs sur son décès

Alors que plus aucun signe de vie de l’ancien ministre n’avait été donné par les autorités depuis son transfert à l’Office central de répression du banditisme au début du mois, celui-ci a enfin été vu en public au palais de justice de Bangui, mercredi 30 juillet, où il a pour la première fois été entendu par un juge d’instruction. La disparition d’Armel Sayo pendant trois semaines a fait craindre le pire à ses proches. 

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Une apparition publique pour clore les supputations. Alors que ses proches s’inquiétaient d’être sans nouvelles de lui depuis trois semaines et que le gouvernement a été contraint de démentir les rumeurs d’un assassinat, le chef rebelle Armel Sayo a été entendu pour la première fois par le juge d’instruction en charge de son dossier, mercredi 30 juillet.

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S’il est apparu menoté et encadré par un fort déploiement sécuritaire, sa simple présence au palais de justice de Bangui a toutefois suffi à rassurer ses proches. Armel Sayo semble « en bonne forme » et ne présente « pas de signe apparent de blessure ou de mauvais traitement » a constaté, soulagé, l’un d’entre eux. « Nous le protégeons, son intégrité physique est préservée. Il est là, bien vivant, en bonne santé », a pour sa part déclaré le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, lui aussi présent au tribunal, alors que les autorités ont diffusé photos et vidéos de la séquence.

Ses proches sans nouvelles depuis le début du mois de juillet

Armel Sayo n’a passé qu’une heure dans le bureau du juge accompagné de son avocat. Il a ensuite été ramené à l’Office central de répression du banditisme (OCRB) où il est sous la garde directe des mercenaires de Wagner. Jusqu’à ce mercredi, sa famille était sans nouvelle de lui depuis qu’il avait été extrait de sa cellule du camp de Roux, le 8 juillet dernier, alors que ni la Minusca, ni la Commission nationale des droits de l’homme n’ont pu lui rendre visite. Selon certaines sources, Armel Sayo aurait été déplacé à la suite de rumeurs sur une possible tentative d’évasion, voir de coup d’État.

Ancien ministre, Armel Sayo avait repris le maquis jusqu’à son arrestation au Cameroun au mois de janvier, promettant de faire tomber le président Touadéra à la tête d’une Coalition militaire pour le salut du peuple et le redressement (CMSPR).

Extradé vers la Centrafrique à la mi-mai, il est aujourd’hui poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’État mais aussi pour association de malfaiteurs, rébellion, crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour une attaque commise par ses hommes contre l’armée centrafricaine au mois de février. Sa soeur Clarisse et son frère Aristide se trouvent également en détention depuis le mois de janvier.

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