RDC: une vingtaine de cadavres retrouvés dans les collines de Kasumbalesa, au Haut-Katanga

En République démocratique du Congo, à Kasumbalesa, troisième ville de la province du Haut-Katanga, le nombre de corps retrouvés sans vie dans les collines dites « 7 », au-delà du quartier Whisky, ne cesse de s’alourdir. Désormais, selon l’armée, le bilan est de 23 cadavres. Les autorités militaires évoquent déjà des interpellations, les enquêtes doivent déterminer si ces meurtres sont liés les uns aux autres. La population dénonce une insécurité grandissante dans cette ville frontalière.
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Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Vingt-trois personnes, dont 22 hommes et une femme, ont été retrouvées mortes dans les collines dites « 7 », au-delà du quartier Whisky, selon le commandant de l’armée dans la région, le général Eddy Kapend, qui promet des sanctions sévères contre certains des auteurs déjà arrêtés. De son côté, l’hôtel de ville de Kasumbalesa confirme que 17 corps ont été identifiés et enterrés, et explique qu’une femme a également été retrouvée morte à près d’un kilomètre du site initial.
Selon les autorités locales, l’alerte a été donnée par un motocycliste rescapé d’une tentative de meurtre. Ses agresseurs l’auraient abandonné sur place croyant l’avoir tué. Des témoins affirment que certains corps présentaient des traces de torture. Cette série de meurtres plonge la population de cette ville frontalière dans la psychose. Des organisations de la société civile comme Justice ASBL dénoncent une défaillance sécuritaire.
Maître Thimothe Mbuya, responsable de l’ONG, appelle les autorités nationales et provinciales à identifier rapidement les auteurs et à renforcer la protection des civils. Car, dit-il, « il ne se passe pas un jour dans cette ville sans qu’on ne rapporte un cas de meurtre ou un grave incident de sécurité publique ».



