Bénin: le président Patrice Talon défend son bilan dans un ultime discours sur l'état de la nation

Ce mardi 23 décembre, à Porto-Novo, le président béninois Patrice Talon a livré son ultime discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale. Pour ce dixième et dernier exercice, le chef de l’État, qui a décidé de ne pas briguer un troisième mandat, défend son bilan politique et déclare que le pays est sur la bonne trajectoire avec des progrès tangibles au quotidien, malgré les critiques persistantes de l’opposition qui n’a eu de cesse de rejeter ses réformes.
Publié le : Modifié le :
2 min Temps de lecture
Avec notre correspondant à Cotonou, Jean-Luc Aplogan
À quelques mois de son départ du pouvoir, le président du Bénin Patrice Talon a livré son dernier discours sur l’état de la nation devant l’Assemblée nationale. Il a notamment abordé la question sécuritaire, revenant sur la tentative de coup d’État manquée du 7 décembre dernier.
Patrice Talon a attribué ces événements à des « marginaux insensés, manipulés par quelques compatriotes en quête de privilèges perdus ainsi que certaines autorités politiques et militaires étrangères ». Les forces de sécurité et de défense béninoises ont reçu une ovation debout lorsque le président a salué leur bravoure et leur loyauté.
En revanche, aucune mention n’a été faite des enquêtes judiciaires en cours ni de l’avancement de la traque du chef des mutins.
À écouter aussiCe 7 décembre, que le Benin n’oubliera pas de sitôt
Des élections législatives, communales et présidentielles en 2026
Le chef de l’État, qui a annoncé ne pas briguer de troisième mandat en mai 2026, a évoqué avec fierté ses réformes politiques, les présentant comme un changement en profondeur et même subtilement comme un assainissement de la vie publique.
Dans le domaine politique en particulier, nous pensions, à la sortie de la Conférence nationale, que la proclamation de l’État de droit, de la démocratie et de l’économie libérale suffiraient pour induire la bonne gouvernance et produire le développement, pour faire de chaque acteur politique un responsable vertueux et un dirigeant compétent de bonne foi. Hélas non.
Dernier discours à la Nation du président Patrice Talon
Au Bénin, « il ne suffit plus d’être harangueur de foules et vendeur d’illusions proclamé acteur politique pour s’emparer de notre destin commun », a-t-il déclaré. « Si les choses sont ainsi dans notre démocratie aujourd’hui, pourquoi en rougir parce qu’elle n’est pas la copie conforme de ce qui se fait ailleurs ? », a-t-il également lancé, face à ses détracteurs.
Il s’est engagé à garantir des élections paisibles et sereines : législatives et communales le 11 janvier, présidentielle le 12 avril 2026. Et c’est sur une tonalité d’adieu qu’il a terminé son allocution : « Le devoir, la grandeur de l’âme requièrent qu’il faut savoir se quitter, savoir se dire au revoir pour laisser la place à d’autres ».
À lire aussiBénin: le président fait le point sur la tentative de putsch et la révision de la Constitution



