Centrafrique: La campagne s'accélère et la pression monte à une semaine de la présidentielle
À une semaine des élections générales du 28 décembre, la République centrafricaine est entrée dans la dernière semaine de la campagne électorale. À Bangui comme à l’intérieur du pays, les meetings se multiplient, le ton des discours se durcit et les mesures de sécurité se renforcent. Dans cette dernière ligne droite, les candidats affûtent leurs stratégies pour séduire les électeurs encore indécis et tenter de rassurer une population préoccupée par les enjeux de stabilité et de paix.
Haut-parleurs hurlants, affiches colorées, drapeaux et slogans rythment le quotidien des habitants. Dans les carrefours stratégiques de la capitale, les militants, vêtus aux couleurs de leurs partis, distribuent tracts et messages de campagne.
Cyrille pense que le scrutin sera très serré entre les candidats. « Franchement, les candidats ont l’air de bien réfléchir, ils nous proposent des projets de société qui tiennent la route ! Je sens que le peuple, lui, est carrément chaud pour choisir ses dirigeants dans la transparence : il n’y a que des élections propres qui pourront ramener la paix dans le pays », assure-t-il.
Sécurité renforcée à Bangui
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Les candidats, eux, multiplient les meetings et les rencontres de proximité. Promesses de paix durable, de sécurité renforcée, d’amélioration des conditions de vie et de relance économique. Alexandre, lui, reste prudent. « Comme un bon citoyen, je dois aller voter. Mais il faut que la tension baisse également dans le pays, ajoute-t-il. Je dénonce des insultes, certains militants qui s’attaquent à leurs adversaires, déchirant leur affiche. Nous devons éviter tout ça afin que le scrutin se déroule dans la joie. »
La dernière ligne droite s’annonce rude, marquée par une course contre la montre pour rallier le maximum d’électeurs. Pour garantir la quiétude de la campagne, Eric Sorongopé, gouverneur du Bas-Oubangui, renforce la sécurité dans la capitale. « Nous avons cerné les zones sensibles. Ceux qui chercheraient à agiter les troubles, pour que les résultats des élections ne puissent pas voir le jour, seront contrés. On va aussi mettre des systèmes d’alerte au niveau de ces zones-là afin qu’il y ait des interventions rapides pour contrer tout trouble », affirme le gouverneur.
La campagne se termine officiellement ce vendredi 26 décembre, avant le scrutin de dimanche.
