RDC: le président Félix Tshisekedi lance un projet d'extension de la capitale

En République démocratique du Congo, les autorités affichent de grandes ambitions pour l’extension de la capitale, Kinshasa. Cette mégapole de près de 20 millions d’habitants n’occupe aujourd’hui qu’environ 40 % de l’espace qui lui est officiellement réservé, laissant une grande part de la ville inoccupée. C’est dans ce contexte que le président Félix Tshisekedi a lancé le projet « Kinshasa Kia Mona », à plus de 60 kilomètres du centre-ville, dans la commune de Maluku, au pied des plateaux de Batéké.
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Avec notre correspondant à Kinshasa, Pascal Mulegwa
Estimé à plus de 50 milliards de dollars, ce projet pour la ville de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), vise la création d’une cité moderne et industrielle, dotée d’infrastructures sociales capables de rendre l’agglomération autonome. La future ville s’étendra sur plus de 40 000 hectares mis à disposition par l’État congolais et pourrait accueillir jusqu’à cinq millions d’habitants.
Le modèle de financement se veut diversifié : partenariats public-privé (PPP), prêts occasionnels, financements bancaires, interventions de banques de développement, modèles BOT (Build-Operate-Transfer), garanties foncières, levées de fonds et subventions.
Au cœur du projet figure un pôle industriel multisectoriel, structuré autour de huit parcs spécialisés, allant de la haute technologie aux industries de transformation, en passant par la pharmacie et l’économie circulaire.
L’objectif est double : réduire la dépendance du pays aux importations et désengorger Kinshasa.
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Un pôle industriel et médical
Les projections avancées par les autorités sont ambitieuses : l’implantation de 1 200 usines en cinq ans et la création de près de 225 000 emplois directs, dont 30 000 dès la première année, au profit des jeunes qualifiés.
Le gouverneur de Kinshasa promet un cadre de vie moderne, sécurisé et conforme aux normes environnementales.
Pour cela, le chef de l’État a posé la première pierre d’une cité industrielle sino-congolaise ainsi que d’une plateforme hospitalière de pointe, comprenant un centre régional d’oncologie.
L’infrastructure hospitalière est financée à hauteur de 133 millions d’euros par un consortium belgo-marocain, à travers un crédit de la Banque publique d’investissement française, en partenariat avec une banque allemande.
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