Cote d'Ivoire: Conservation des aires protégées – L'OIPR bénéficie d'un financement de 700 millions de FCFA

Afin d’appuyer la politique étatique de conservation de la biodiversité, l’un des géants exploitants du cacao ivoirien, a apporté un financement de 1,066 million euros à l’administration en charge des réserves nationales.
Dans le cadre de sa politique de conservation des aires protégées, l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr) a bénéficié d’un financement de 700 millions de Fcfa du chocolatier Barry Callebaut pour entreprendre des activités de protection, de sauvegarde desdits sites et d’activités génératrices de revenu au profit des populations riveraines.
Pour lancer ces activités, un atelier a été organisé le 17 décembre 2025, à Cocody. Les aires protégées concernées par ce financement sont le Parc national de la Marahoué, le Parc national du Mont Sangbé, la Réserve naturelle du mont Nimba, la Réserve naturelle de Mabi-Yaya et la Réserve naturelle de Bossématié.
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Saluant ce partenariat fructueux public-privé, Parfait Kouadio, directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, a indiqué qu’il s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de préservation de la biodiversité, la restauration des écosystèmes forestiers et de promotion d’une production agricole durable, conformément aux orientations du Président de la République.
« La tenue de cet atelier marque une étape structurante dans la mise en œuvre d’un partenariat public-privé innovant fondé sur une vision partagée, celle d’une conservation durable de la biodiversité indissociable de la durabilité de la filière cacao, pilier essentiel de notre économie nationale », a situé le collaborateur du ministre Jacques Assahoré Konan.
Selon lui, il s’agit de renforcer l’efficacité de la gestion des aires protégées susmentionnées, d’améliorer la planification opérationnelle, de soutenir les premières actions concrètes sur le terrain et de consolider un modèle de gouvernance fondé sur la responsabilité partagée, la transparence et les résultats.
L’envoyé du ministre, tout en remerciant son partenaire financier du jour, a lancé un appel à d’autres partenaires techniques et financiers pour accompagner la Côte d’Ivoire. « L’État a joué sa partition, et il a besoin de leur soutien pour une bonne gestion des parcs qui ne sont pas couverts par des financements comme ceux dont il s’agit aujourd’hui », a-t-il dit.
Il a terminé son intervention en rassurant les populations riveraines des parcs concernés dont les représentants, notamment les têtes couronnées, ont été invités à la cérémonie, qu’elles sont les premières bénéficiaires des retombées de la politique de préservation des parcs, à travers des activités génératrices de revenu que met en œuvre l’Oipr et les infrastructures de base qu’il construit.
Roselyne Konan, directrice générale adjointe de Saco, représentant Barry Callebaut, a indiqué que l’ambition de son entreprise est claire : approvisionner en cacao sans déforestation ni changement d’affectation des terres, tout en favorisant la réduction et l’élimination progressive du carbone, notamment à travers la protection des forêts et le renforcement des puits de carbone naturels dans les paysages cacaoyers.
« Aujourd’hui, nous franchissons une étape importante en identifiant, en collaboration avec l’Office ivoirien des parcs et réserves, cinq aires protégées prioritaires situées dans nos zones d’approvisionnement. L’Oipr est un partenaire stratégique et de confiance pour Barry Callebaut reconnu pour les résultats significatifs obtenus dans les aires protégées dont il a la responsabilité », a clarifié Roselyne Konan.
Selon elle, à travers ce projet, la multinationale du cacao affirme son engagement pour un approvisionnement responsable, traçable et sans déforestation, en ligne avec les attentes réglementaires internationales et ses ambitions plus larges pour le climat et la nature.
Le conservateur général Adama Tondossama, directeur général de l’Oipr, a précisé en quoi va consister la gestion desdites aires protégées. Il s’agit d’assurer l’intégrité de l’espace qui implique la surveillance de ces espaces, des aménagements touristiques, l’implication des populations riveraines à travers la construction-réhabilitation des infrastructures de base et la fourniture d’équipements médicaux, le suivi écologique ou bio monitoring et enfin attirer d’autres investisseurs.



