À la CAN 2025, Jean-Philippe Gbamin veut «essayer de repartir avec le trophée»

À quelques jours du coup d’envoi de la CAN, RFI dévoile plusieurs entretiens avec ceux qui porteront les couleurs de leur pays au Maroc. À 30 ans, Jean-Philippe Gbamin dispute seulement sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations avec les Éléphants. Le défenseur ivoirien Jean-Philippe Gbamin a retrouvé des couleurs ces derniers mois et fait partie des cadres de la sélection.
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RFI : Quel est l’objectif de la Côte d’Ivoire pour la CAN au Maroc ? On imagine que vous avez le doublé en tête ?
Jean-Philippe Gbamin : Bien sûr, on va remettre notre trophée en jeu. En étant la Côte d’Ivoire, c’est l’objectif et c’est ce que l’on doit se mettre en tête. Il n’y a plus de petites équipes, chacune a un projet bien précis, ça joue au football. Chaque équipe a de belles individualités, des joueurs qui évoluent dans les meilleurs championnats en Europe. On sait que ça va être très compliqué, en plus il y aura de beaux stades, de belles pelouses. Ça va être vraiment magnifique, ce sera une compétition très relevée et j’espère qu’on sortira vainqueur de tout ça.
La Côte d’Ivoire affrontera le Gabon et le Cameroun notamment en phase de poules, c’est le groupe le plus compliqué ?
C’est sûr que ce sera un groupe compliqué, il y a de grosses nations de ce groupe mais on y va pour déjà sortir premier et frapper un grand coup. Certes c’est le groupe de la mort mais une fois sorti de ce groupe il faut continuer à bosser pour pouvoir aller chercher le trophée. En étant la Côte d’Ivoire, il ne faut avoir peur de personne. Il faut aller là-bas en étant confiant pour gagner tous les matchs.
Quels sont les favoris du tournoi ? La Côte d’Ivoire en fait-elle partie ?
On ne nous a pas mis dans les favoris cette année. Je vois beaucoup de journalistes, d’internautes ne pas nous mettre favoris, ce qui est bien d’ailleurs. On va dire que l’on fait partie des outsiders. C’est vrai qu’il y a de grandes nations dont il faudra se méfier. Mais le Maroc chez nous est sorti tôt, dès les huitièmes de finale. C’est une compétition très relevée. C’est sûr qu’il y a des favoris, mais une fois que la compétition commence, c’est très compliqué pour tout le monde. Dans tous les cas, on a peur d’affronter aucune nation, on donnera le maximum. On veut revenir avec le trophée.
Lors de la phase de poule de la dernière CAN, la Côte d’Ivoire s’est qualifiée in extremis en terminant troisième. Est-ce qu’il y a un sentiment de revanche cette année ?
Je pense que certains supporters ont toujours ça en tête, mais à partir du moment où tu es passé et que tu as remporté la coupe, je pense que tout ce qui s’est passé avant est vite balayé. Ce qui serait idéal est de finir vainqueur avec la manière. Mais la compétition sera longue, et on va se battre avec nos armes. Si on nous dit que l’on peut triompher de cette manière, on prend la coupe et on signe tout de suite. Pour le spectacle et pour le public, ce serait quand même beau de le faire avec la manière.
Comment jugez-vous la sélection ivoirienne, un mélange parfait d’expérience et de fougue de la jeunesse ?
Il y a un groupe de joueurs expérimentés qui sont dans le milieu depuis des années et on voit des jeunes émerger comme Yan Diomandé (RB Leipzig), Christ Inao (Trabzonspor) ou Bazoumana Touré à Hoffenheim. On voit que ce mélange commence à prendre forme et quand il y aura une bonne connexion entre tous sur le terrain, on pourra poser beaucoup de problèmes aux autres sélections.
Votre sélectionneur Emerse Faé tire le maximum de votre groupe, que pensez-vous de son arrivée et de sa méthode de travail ?
C’est une personne qui parle avec tout le monde. Il est proche de tout le monde, les anciens comme les jeunes. Un groupe a besoin de ça. Il met tout le monde à l’aise et vous fait ressentir que vous êtes un pion essentiel du groupe. C’est un staff où il n’y a pas de cachotteries, de personnes mises à l’écart. On peut discuter, dialoguer et régler nos problèmes. Je les remercie pour ça. Ce qu’ils ont fait dernièrement avec le groupe est fort.



