Afrique du Sud: L'inflation ralentit en novembre, ce qui encourage les paris sur une baisse des taux d'intérêt

L’inflation annuelle en Afrique du Sud a ralenti plus que prévu en novembre, renforçant les arguments en faveur d’une réduction des taux d’intérêt au début de l’année prochaine, alors que la banque centrale s’oriente vers un objectif d’inflation plus faible.

Les prix à la consommation ont augmenté de 3,5 % par rapport à l’année précédente, en baisse par rapport aux 3,6 % d’octobre, a déclaré Statistics South Africa mercredi. Sur une base mensuelle, les prix ont baissé de 0,1%, alors que les prévisions ne prévoyaient aucun changement. Seuls quatre des onze économistes interrogés s’attendaient à une baisse de l’inflation.

Ce chiffre rapproche l’inflation du nouvel objectif de 3 % de la banque centrale sud-africaine, officiellement adopté le mois dernier. Elle fait également suite à des données montrant que les prévisions d’inflation à deux ans sont tombées à 3,7 % au quatrième trimestre, le niveau le plus bas jamais enregistré.

La combinaison d’un ralentissement de l’inflation et d’une baisse des prévisions plaide en faveur d’une réduction des taux lors de la prochaine réunion de politique monétaire de la banque centrale, le 29 janvier. La SARB a maintenu son taux de référence inchangé à 8,25 % depuis mai, citant les risques pour la stabilité des prix.


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Le ministre des finances, Enoch Godongwana, a annoncé le passage à un objectif d’inflation plus bas en novembre, signalant une attention plus stricte à long terme sur la stabilité des prix, même si la croissance reste faible.

Points clés à retenir

Les données de novembre renforcent les attentes selon lesquelles l’Afrique du Sud entre dans une phase d’inflation plus faible après des années de pression sur les prix. L’inflation des denrées alimentaires a diminué, les coûts des carburants sont restés contenus et le rand a été relativement stable, ce qui a contribué à ancrer les prix.

Le passage à un objectif de 3 % constitue un changement de politique majeur. Il rapproche l’Afrique du Sud de ses homologues mondiaux et relève la barre de la crédibilité de la banque centrale. La baisse des prévisions d’inflation suggère que les ménages et les entreprises commencent à croire au changement.

Une baisse des taux en janvier soutiendrait une économie confrontée à une faible demande, à un taux de chômage élevé et à une marge de manoeuvre budgétaire limitée. Toutefois, les décideurs politiques devraient agir avec prudence, conscients des risques liés aux taux d’intérêt mondiaux, aux prix du pétrole et aux flux de capitaux.

Si l’inflation reste proche des niveaux actuels jusqu’au début de l’année 2026, la pression augmentera en faveur d’un cycle d’assouplissement progressif plutôt que d’une baisse unique, ce qui modifiera les coûts d’emprunt dans l’ensemble de l’économie.

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