Congo-Brazzaville: Numérique – L'Apéj – Le pays fait de l'IA une opportunité pour les jeunes

Dans sa vision d’accompagner les jeunes dans leurs orientations professionnelles, l’Association pour la promotion de l’éducation juvénile (Apéj-Congo) a organisé, le 6 décembre , à Brazzaville la deuxième édition de sa conférence numérique sur le thème « L’intelligence artificielle et développement durable : des leviers innovants pour l’emploi des jeunes ».
Couronnée par la remise des certificats aux jeunes qui ont participé à la formation sur l’intelligence artificielle (AI), en collaboration avec l’Association congolaise pour le développement numérique (ACDN), cette conférence a été un tremplin pour les jeunes désireux de se perfectionner dans les nouvelles technologies afin de s’adapter au monde actuel.
« Associer l’intelligence artificielle au développement durable, c’est choisir une voie responsable, inclusive et tournée vers l’avenir. C’est offrir aux jeunes les moyens non seulement d’intégrer le marché du travail, mais aussi de contribuer activement à l’émergence d’un Congo innovant et résilient. Notre jeunesse n’a plus le temps d’attendre », a indiqué le président de l’Apéj-Congo, Nestor Dabira.
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La vice-présidente de l’ACDN, Michelle Likouba, a rappelé aux convives l’importance de l’IA face au monde actuel. « L’intelligence artificielle n’est plus un passé lointain mais devient une préoccupation nationale », a -t-elle déclaré.
Pour elle, le Congo représente un catalyseur de développement sans précédent, capable d’accélérer le progrès vers les objectifs de développement durable. « En agriculture, l’IA peut optimiser les rendements et lutter contre la sécurité alimentaire, dans la santé, elle peut améliorer le diagnostic et l’accès aux soins, notamment dans les zones reculées, dans l’éducation. Elle permet une personnalisation de l’apprentissage et une meilleure formation pour notre jeunesse », a précisé Michelle Likouba.
Selon les analyses du directeur de cabinet du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Viguier Nguembi, l’IA représenterait aujourd’hui à l’échelle mondiale un marché estimé à plusieurs milliers de dollars et transformera 60% des emplois existants dans les dix prochaines années. « L’Union africaine, à travers l’Agenda numérique 2020 et la stratégie continentale de l’intelligence artificielle en 2024, encourage la mise en place de cadres légaux, des infrastructures numériques souveraines et des formations spécialisées pour les jeunes talents africains », a déclaré Viguier Nguembi. C’est ainsi, a-t-il poursuivi, que son département s’est engagé dans une transformation digitale ambitieuse fondée sur plusieurs piliers structurants.
Plusieurs experts du numérique ont rehaussé cette conférence avec des panels sur des questions portant sur les défis de l’IA face à l’emploi et le développement durable, ses opportunités, ses menaces et son encadrement juridique. Les participants ont pu connaître les impacts de l’IA sur leurs secteurs d’activité, identifier des opportunités concrètes d’innovation et découvrir les stratégies pour intégrer l’IA de manière responsable.
Pour l’enseignant-chercheur Antonin Idriss Bossoto, exposant à l’un des panels, « l’IA offre la possibilité à nos jeunes, en termes de contenu, en termes d’outils, de se développer, de créer, de proposer des biens et des services à valeur ajoutée leur permettant d’être indépendants. On peut dire que les outils IA, notamment des IA Génératives, ChatGPT, Copilot, Cloud IA permettent à nos jeunes de créer des entreprises, pouvant répondre aux besoins du grand public ».
Le coordonnateur du Centre Afrique de recherche en intelligence artificielle, Éric Armel Ndoumba, a, en marge de cette conférence, lancé un message aux jeunes, celui de ne pas « se contenter d’utiliser ces technologies, mais aussi de les inventer sur des algorithmes adaptés à leurs réalités afin de ne pas subir », a-t-il expliqué.

