Est de la RDC: au Sud-Kivu, Baraka, troisième ville sous la menace de l'AFC/M23

La situation dans l’Est de la RDC était, vendredi 12 décembre, au menu du Conseil de sécurité des Nations unies. Une réunion tenue au lendemain de la prise d’Uvira par le groupe armé AFC/M23, soutenu par le Rwanda voisin. À Kinshasa, les autorités ont tenu à clarifier leur position. Face au corps diplomatique, le ministre de la Justice a affirmé que « les Forces armées de la République démocratique du Congo, appuyées par les forces alliées, se réorganisent et se repositionnent pour défendre l’intégrité du territoire ». Et d’insister : « La bataille pour libérer le Sud-Kivu n’est pas terminée ».
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Avec notre correspondante à Kinshasa, Paulina Zidi
Sur le terrain, la tension demeure dans cette zone qui mène jusqu’à Baraka, en RDC, à une centaine de kilomètres au sud d’Uvira. Vendredi, selon des sources sécuritaires, des tirs attribués aux FARDC ont été entendus dans la ville de Baraka, sans que les circonstances exactes ne soient établies.
Des accrochages ont également été signalés du côté de Mboko, opposant les milices d’autodéfense Wazalendo aux combattants de l’AFC/M23, qui, pour le moment, se trouvent toujours à côté d’Uvira.
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MSF interrompt ses activités médicales
Face à cette dégradation sécuritaire, Médecins sans frontières annonce l’interruption anticipée de ses activités dans la zone. L’ONG y avait lancé, en août dernier, une opération d’urgence contre le paludisme, initialement prévue jusqu’à fin janvier. Les équipes ont été évacuées, mais MSF alerte sur une situation sanitaire préoccupante en pleine saison des pluies. « Nous atteignons le pic de la saison du paludisme et nous sommes inquiets, car nous ne pouvons pas apporter le soutien nécessaire à la population », a déclaré dans un communiqué Ton Berg, chef de programme de MSF au Sud-Kivu.
Cette instabilité sécuritaire a, une nouvelle fois, entraîné des mouvements de population. Des habitants du Sud-Kivu ont traversé vers la province voisine du Tanganyika.
À Kalemie, un déplacé originaire de Bukavu, présent sur place depuis plusieurs mois, confirme l’arrivée d’un nouveau flux de déplacés.
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