Guerre au Soudan: l'ONU veut organiser des rencontres à Genève avec les belligérants

L’ONU veut organiser à Genève des rencontres avec les deux camps en guerre au Soudan, à une date encore indéterminée, a annoncé le 11 décembre 2025 le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans une interview à la chaîne saoudienne al-Arabiya.
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L’Organisation des Nations unies (ONU) veut organiser une rencontre entre les deux parties en conflit au Soudan depuis le 15 avril 2023, l’armée régulière du général al-Burhan et les paramilitaires du général Hemedti. C’est ce qu’a annoncé jeudi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à Riyad. « Nous tiendrons à Genève des réunions avec les deux côtés », a-t-il indiqué à la presse.
Antonio Guterres a qualifié cette guerre au Soudan de véritable scandale et indiqué que l’ONU s’était vu promettre un accès à el-Fasher, ville prise par les paramilitaires il y a près de deux mois. Des déclarations faites après avoir rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz al-Saoud, l’Arabie saoudite étant l’un des pays médiateurs dans ce conflit au Soudan.
Mais aucune date n’a été communiquée. Selon un des porte-paroles de Guterres : « Ils envisagent des discussions techniques. Rien n’est confirmé. » Mais « ils ont bon espoir de pouvoir aller de l’avant et de convaincre les deux parties. »
Jusqu’à présent, les tentatives de médiation, pour obtenir un arrêt des combats, n’ont pas abouti.
Il y a plus d’un mois, les États-Unis, au nom du groupe de médiateurs, ont soumis une proposition de cessez-le-feu qui n’a été acceptée par aucune des deux parties.
Le chef de l’armée soudanaise a toujours refusé d’entamer un dialogue avec son rival, tant que les paramilitaires ne se seront pas retirés des zones conquises.
Sur le terrain militaire, l’armée soudanaise a reculé
Aujourd’hui, le contexte a un peu changé : le président américain Donald Trump a annoncé qu’il allait personnellement s’investir dans la résolution du conflit soudanais.
Et, sur le terrain, l’armée soudanaise recule. Cette semaine, elle a notamment perdu la région stratégique du Kordofan, qui comprend d’importants champs de pétrole. Ce qui pourrait peut-être pousser l’armée à être plus flexible et à accepter de dialoguer.
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Ce conflit a fait des dizaines de milliers de morts, provoqué le déplacement de douze millions d’habitants et dévasté les infrastructures du pays, plongé dans une grave crise humanitaire.



