«Ramener la médaille d'or», l'ambition d'Hervé Koffi, gardien du Burkina Faso

À quelques jours du coup d’envoi de la CAN, RFI dévoile plusieurs entretiens avec ceux qui porteront les couleurs de leurs pays au Maroc. L’expérimenté Hervé Koffi gardera de nouveau les cages des Étalons du Burkina Faso. Prêté par le RC Lens, à Angers où il a retrouvé une place de numéro 1, le portier de 29 ans aborde ce tournoi en confiance, et avec de grandes ambitions pour sa sélection.

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RFI : Vous vous apprêtez à vivre votre quatrième CAN, quel sera l’objectif ?

Hervé Koffi : Je n’ai qu’une chose en tête, la médaille d’or. Le Burkina Faso a déjà terminé troisième (en 2017), et deuxième (en 2013) : Il nous faut maintenant la première place J’ai confiance en mon groupe. Chaque pays arrive à la CAN pour la remporter. J’ai ce rêve depuis tout petit. Mes coéquipiers aussi, je crois. On doit tout donner, d’abord pour le pays, parce que le pays a traversé beaucoup de choses difficiles.

À titre personnel, vous avez vécu deux demi-finales continentales douloureuses : une défaite aux tirs au but, l’autre où vous vous êtes blessé… Comment est-ce qu’on s’en relève mentalement ? 

C’est délicat. Mon entourage m’a aidé à traverser ces moments difficiles. Je remercie Dieu : aujourd’hui tout va bien et je vais continuer à pratiquer ce métier que j’aime. On va essayer de bien se préparer, oublier aussi les expériences passées. La dernière CAN passée n’a pas été facile. On a été éliminés très tôt. Ce qui n’a pas plu aux supporters et au peuple burkinabé. Cette défaite dès les huitièmes de finale n’était pas acceptable, car on avait un très bon groupe avec des joueurs de qualité. J’espère qu’on pourra se faire pardonner lors cette CAN. Si on veut se faire pardonner, il n’y a qu’un moyen de le faire : ramener la médaille d’or.

Cette CAN aura lieu au Maroc. Le pays y a beaucoup investi sur les infrastructures, les stades de flambeaux neufs. Est-ce que ça peut changer quelque chose sur le déroulement de la compétition ?

En Côte d’Ivoire en 2024, il y avait aussi de bonnes pelouses et de beaux stades. Ce qui a posé un peu problème, c’était les conditions climatiques. Il faisait très chaud. Ça sera différent. Le Maroc, c’est à peu près le climat qu’ici en Europe, où évoluent beaucoup de joueurs.

À quel point la CAN prend une place importante pour vous ? À l’entraînement, vous y pensez déjà ?

Non, non, non. J’ai encore le derby à jouer avec Angers avant de partir. J’y pensera une fois arrivé au Maroc. Je me focalise d’abord sur le match de Nantes. Depuis le début de la saison, on est sur une très bonne lancée. Il faudra bien terminer pour pouvoir bien aborder la. Je ne veux pas partir sur une mauvaise note.

Brahma Traoré est le sélectionneur depuis 2024. Comment a-t-il a construit ce groupe au fur et à mesure ?

Brahma Traoré, c’est un ancien. Il a été plusieurs fois avec l’équipe nationale en tant qu’adjoint. Il sait comment gérer une sélection. Personnellement, il a été à la base de cette carrière. Avant d’intégrer le centre de formation du Rahimo FC, à Bobo-Dioulasso, il était parmi ceux chargés de sélectionner les joueurs pour qu’ils puissent aller au centre. Je le connais donc depuis fort longtemps. Il a su bien gérer le groupe. C’est ce qui nous a guidé vers une série de matchs sans défaite. J’espère que ça va continuer lors de la Coupe d’Afrique. Ce sera différent des rassemblements pour les éliminatoires, car on ne se réunit que pour deux matchs, pendant une ou deux semaines. Mais là, ça sera pratiquement un mois.  Il va falloir gérer les humeurs des autres. Gérer le groupe pour que chacun puisse être performant sur le terrain. Ce sera aussi le travail des cadres, dont je fais partie.

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