Afrique de l'Ouest: Le Nigeria mettra fin aux activités des opérateurs de points de vente non enregistrés à partir de janvier 2026

La Commission des affaires corporatives (CAC) du Nigeria a ordonné à tous les opérateurs de points de vente (PoS) d’enregistrer leurs activités avant le 1er janvier 2026, avertissant que les terminaux appartenant à des agents non enregistrés seraient saisis. Cette instruction est la mesure la plus ferme prise à ce jour par le gouvernement pour formaliser un secteur en plein essor qui traite aujourd’hui des milliers de milliards de nairas en transactions en espèces et sert de point d’accès financier clé pour des millions de citoyens.

Dans un avis publié le 6 décembre, la CAC a déclaré que de nombreux opérateurs de PdS travaillaient sans être enregistrés, violant ainsi la loi sur les sociétés et les questions connexes (Companies and Allied Matters Act) et les règles de la Banque centrale du Nigeria (CBN) relatives aux agents bancaires. L’agence a déclaré que cette pratique exposait le système financier à la fraude et à une mauvaise surveillance. Elle a ajouté que les agences de sécurité feront respecter la conformité à l’échelle nationale, et que les entreprises fintech permettant l’utilisation d’agents non enregistrés seront signalées à la CBN.

La directive fait suite à la surveillance réglementaire croissante du réseau d’agents bancaires du Nigéria, fort de 1,9 million de personnes, qui a traité ₦10,51 trillions de transactions PoS au 1er trimestre 2025. Au début de l’année, la CBN a limité les terminaux PoS à un rayon de 10 mètres autour de leur adresse enregistrée, dans le cadre d’efforts plus larges visant à renforcer les contrôles.

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Points clés à retenir

Les réseaux de points de vente et d’agents bancaires du Nigeria sont devenus essentiels à l’inclusion financière, en particulier dans les communautés rurales et dépendantes de l’argent liquide. Mais le secteur s’est développé plus rapidement que les régulateurs ne peuvent le surveiller, créant des lacunes dans les processus KYC, les contrôles de fraude et la surveillance opérationnelle. La directive de la CAC marque la première fois que le régulateur des entreprises prend des mesures directes sur la conformité des points de vente, signalant un passage d’une orientation souple à l’application de la loi. Cette mesure accroît également la pression sur les fintechs, qui se sont développées en intégrant des millions d’agents par le biais de processus d’inscription flexibles. Ces réseaux ont été associés à une augmentation des cas de fraude, ce qui a incité les régulateurs à exiger une identification, une vérification de l’adresse et une surveillance plus strictes. En exigeant l’enregistrement des CAC, les autorités visent à créer des registres commerciaux traçables pour les opérateurs de PoS, à améliorer la responsabilité et à réduire l’anonymat dans l’écosystème agent-banque. Cette politique pourrait réduire le nombre d’opérateurs informels mais pourrait renforcer la confiance dans le système au fil du temps. Les Fintechs devront probablement revoir les flux de travail d’intégration, les vérifications KYC et les audits de réseau pour rester conformes.

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