Tchad: l’Agence de lutte contre la corruption dénonce une situation «alarmante»

Au Tchad, l’Agence indépendante de lutte contre la corruption (AILC) a présenté mardi 9 décembre le bilan de ses cinq années d’activités.
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Avec notre correspondant à Ndjamena, Olivier Monodji
Les 37 missions menées ont permis de récupérer plus de 120 milliards de francs CFA, explique l’agence, qui admet qu’il reste près de 780 milliards encore à recouvrer. Plusieurs hauts fonctionnaires et cadres ont été interpellés, avec parmi eux l’ancien trésorier général de la ville d’Abéché et son père.
Mais l’Agence indépendante de lutte contre la corruption (AILC), créée pour traquer les pratiques frauduleuses au sein de l’administration publique du Tchad, est très critiquée ces derniers mois. Ses détracteurs l’accusent d’être partisane dans sa mission de contrôle.
« De graves irrégularités »
Le contrôleur général de l’agence, Ousmane Abderaman Djougourou, insiste sur la détermination de l’AILC à poursuivre ses actions contre la corruption. « Ces investigations ont révélé de graves irrégularités. Entre 2021 et 2025, les manques à gagner pour l’État avoisinent déjà les 1 000 milliards. C’est déjà un désastre. Presque 100 personnes ont été mises en cause. Ce qui explique cela, c’est le niveau alarmant atteint par la corruption dans notre pays, explique-t-il. L’AILC a pris toutes les mesures nécessaires. Le travail de contrôle et de vérification qu’on est en train de faire, est assez technique… Évidemment, il y a des gens qui travaillent à l’AILC qui sont condamnés. Il n’y a pas deux poids deux mesures au sein de l’AILC. Dans ce pays, nul n’est au-dessus de la loi. »
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