L’édition 2025 du rapport sur l’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde (SOFI) a été lancée aujourd’hui à Addis-Abeba, en marge du bilan du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires +4.
Le président éthiopien, Taye Atske Selassie, qui a pris la parole lors de la cérémonie de lancement, a déclaré que le rapport contribue à éclairer les politiques afin de générer des gains rapides et des solutions à long terme.
L’événement de haut niveau a réuni des dirigeants mondiaux, des décideurs politiques et des partenaires du développement pour examiner les dernières tendances en matière de sécurité alimentaire, de nutrition et de coût d’une alimentation saine dans le monde.
Le rapport SOFI est une initiative conjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds international de développement agricole (FIDA), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il présente de nouvelles estimations sur le coût et l’accessibilité d’une alimentation saine et évalue les progrès – ou les reculs – vers les cibles 2.1 et 2.2 des Objectifs de développement durable : éliminer la faim, l’insécurité alimentaire et toutes les formes de malnutrition d’ici 2030.
L’édition de cette année met particulièrement l’accent sur l’impact mondial de la hausse des prix alimentaires, mettant en lumière la façon dont l’inflation élevée a érodé le pouvoir d’achat, en particulier parmi les populations à faibles revenus, limitant ainsi l’accès à une alimentation saine.
Le rapport analyse les facteurs de la récente inflation alimentaire et présente les principales réponses politiques pour en atténuer les effets négatifs.
Le Président Taye a déclaré que le rapport contribue à éclairer les politiques afin de générer des gains rapides et des solutions à long terme. « Les données fournies constituent un appel à la réflexion pour nous tous et montrent clairement la gravité de cette crise de sécurité alimentaire et l’immense défi qui nous attend.»
Il a également précisé que le rapport se concentre sur les prix alimentaires, l’impact progressif de l’inflation et, de fait, sur la nécessité d’une action collective et décisive.
Le président a donc insisté sur la nécessité d’efforts coordonnés et durables aux niveaux national, régional et mondial pour relever les défis de la sécurité alimentaire et promouvoir l’accès à une nutrition adéquate pour tous.
La vice-secrétaire générale des Nations Unies, Amina J. Mohammed, a souligné l’urgence d’une action mondiale coordonnée.
Depuis 2020, l’inflation mondiale des prix alimentaires a constamment dépassé l’inflation générale dans les pays à faible revenu, a-t-elle noté.
La vice-secrétaire générale des Nations Unies a donc souligné que la coopération doit remplacer les conflits et que nous devons transformer les systèmes qui nourrissent le monde, de toute urgence, de manière systématique et inclusive.
Le bilan de l’UNFSS+4 offre une occasion cruciale d’évaluer les progrès réalisés depuis le Sommet sur les systèmes alimentaires de 2021 et d’accélérer les actions en vue de la réalisation du Programme 2030.