Sénégal: Gouvernance sanitaire au pays – L'AJSPD et Ibp appellent à plus d'investissements dans la santé

Les acteurs membres de l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd) et d’International Budget Partnership (IBP) appellent à plus d’investissements dans la santé afin de développer ledit secteur. Vendredi dernier, lors de la session de dialogue sur la gouvernance sanitaire, l’expert Tamba Danfakha a souligné, dans sa communication du jour, qu’il est temps de corriger certaines inégalités notamment au niveau territorial.
La capitale du Sénégal concentre à elle seule la plus grande partie du financement dans le domaine de la santé tant au plan de l’infrastructure, équipements que de la formation du personnel sanitaire, au moment où la demande ne cesse d’accroitre dans les régions. Tamba Danfakha qui animait une session sur la gouvernance sanitaire, organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement Ajspd et IBP, estime qu’il y a beaucoup de choses qui ont été faites au Sénégal depuis les indépendances mais qu’il urge aujourd’hui de corriger peut-être certaines inégalités notamment au niveau territorial. «
On se rend compte qu’il y a des zones qui ont plus que d’autres en termes de services ou d’offres de santé et donc c’est quelque chose qu’il faudra revoir et apporter des corrections. Mais globalement, le plateau médical est bon » a-t-il souligné. Sur le plan de la répartition du personnel sanitaire, il renseigne que la région de Dakar totalise 36% des professionnels de santé, elle est suivie de la région de Thiès avec 11%, Diourbel avec 8% et Ziguinchor à hauteur de 7%. Au même moment, la région de Kédougou qui est à 1% occupe le taux le plus bas, Kaffrine, Sédhiou et Kolda étant à 3%.
Revenant sur les manquements de manière globale, il énumère les inégalités dans l’offre de services de santé, la cherté des services de santé, la faible implication citoyenne, le népotisme et corruption, l’indisponibilité des ressources et l’information ratée sur les services de santé. Pour faire basculer la tendance, l’expert du jour compte sur les parlementaires qui doivent amener l’Etat à investir sur de grands projets en santé.
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« Les députés sont en mesure d’exiger plus du gouvernement. Ce qui se passe dans notre pays, c’est que le gouvernement fait ses projets de loi. Mais les députés doivent se battre davantage pour qu’on puisse exiger du gouvernement de faire de la santé une question de priorité. Ils doivent à la fois être convaincants par rapport au gouvernement et exercer le droit de ne pas voter des budgets qui ne règlent pas les problèmes du Sénégal, mais aussi veiller au contrôle de ce budget » a-t-il rappelé.
Pour Matel Sow, chargée de programme à l’Ong I.B.P. International Budget Partnership, il nous faut une meilleure gouvernance sanitaire, plus inclusive et une gouvernance participative qui inclut les acteurs communautaires au niveau de la santé communautaire locale. « Pour que la gouvernance soit impactante, il faut que tous les acteurs qui évoluent dans le système de santé, notamment au niveau local, puissent contribuer et puissent avoir accès aux instances de prise de décision », a-t-elle relevé.
Et d’appeler les élus locaux à s’investir mieux dans la gouvernance sanitaire en tenant les conseils de direction et les instances de gouvernance. Rappelons que l’objectif de cette rencontre était de renforcer le dialogue multi-acteurs sur la gouvernance sanitaire afin d’améliorer la transparence, la participation et l’efficacité des politiques de santé publique.



