Centrafrique: à un mois des élections générales, les évêques appellent au dialogue et au respect des institutions

Alors que les Centrafricains seront appelés aux urnes le 28 décembre pour désigner leur président, leurs députés et leurs élus municipaux et régionaux, la conférence épiscopale de Centrafrique vient de publier une lettre dans laquelle elle qualifie d’« historique » le quadruple scrutin à venir. Appelant électeurs et candidats à la responsabilité, les prélats font aussi la liste des défis que le pays doit relever.

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À un mois tout juste des élections générales, la conférence épiscopale de Centrafrique a publié, ce vendredi 28 novembre, une lettre dans laquelle elle recense les défis auxquels le pays est confronté. « Ce rendez-vous revêt plus que jamais un caractère historique pour reconstruire notre pays et le mettre sur les rails du développement », peut-on d’abord lire dans cette missive signée de son président, Mgr Appora, qui insiste sur l’importance que revêt le quadruple scrutin du 28 décembre au cours duquel les Centrafricains devront désigner leur président, leurs députés, mais aussi leurs élus régionaux et municipaux. 

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« Nul ne peut nier que la République centrafricaine est un véritable chantier », constate ensuite l’évêque de Bambari, qui énumère les défis à relever : santé, éducation ou encore respect de la dignité de la personne humaine. Ces considérations sont « aussi prioritaires que la lutte contre l’ethnocentrisme exclusif, le népotisme, la corruption, la gabegie financière et le détournement des fonds et des deniers publics », poursuit-il avant de faire la liste des urgences à traiter : la « promotion de la justice, de la cohésion sociale, de la bonne gouvernance, [la] construction de logements, des infrastructures, de l’urbanisation, de la réhabilitation des routes constituent un impératif », écrit-il.

« Délaisser tout choix guidé par l’appartenance ethnique, le fanatisme ou l’obscurantisme »

Les évêques disent aussi leur « soulagement » après la validation de plusieurs candidats d’opposition et saluent le Conseil constitutionnel qui a, selon eux, « pris de la hauteur par rapport aux considérations identitaires autour de la centrafricanité et de la binationalité ».

Exhortant au dialogue pour éviter des violences en période électorale, à la tolérance et à la responsabilité des candidats et des partis, les évêques demandent en outre aux électeurs « un vote responsable et conscient » : il « convient de délaisser tout choix guidé par l’appartenance ethnique, le fanatisme ou l’obscurantisme », affirment-ils avant d’appeler, enfin, à l’indépendance des institutions, au respect de la séparation des pouvoirs ainsi qu’à la liberté et à la neutralité des forces de l’ordre et des médias.

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