Guinée-Bissau : Le général Horta N'tam prend la parole à la tête de la transition

Destitué par l’armée, Umaro Sissoco Embaló cède la place à l’officier Horta N’tam, qui a prêté serment ce jeudi comme président de transition. Dans un pays plongé dans une nouvelle crise, le nouveau dirigeant promet de rétablir l’ordre et de combattre les réseaux de corruption et de trafic.

BISSAU- Jusqu’ici homme de confiance du président Embalò, l’officier bissau-guinéen Horta N’tam a prêté serment dans la journée du jeudi 27 novembre, peu avant 12 heures en tant que président de transition de la Guinée-Bissau, après l’annonce par le Haut commandement des forces armées de la destitution d’Umaro Sissoco Embaló et de la suspension immédiate du processus électoral.

Cette investiture intervient dans un climat de grande tension politique, marqué par une nouvelle intervention militaire qui rebat les cartes du pouvoir à Bissau. Ancien commandant de la Garde nationale, fonction qu’il avait perdue en septembre 2023, Horta N’tam avait ensuite été nommé chef de cabinet de la présidence par Embaló, avant d’accéder au poste de chef d’état-major de l’armée de terre. Cette ascension éclair au sein de la hiérarchie militaire a contribué à renforcer sa visibilité, jusqu’à sa désignation par les officiers supérieurs comme figure clé de la transition.


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Dans son discours d’investiture, le nouveau président de transition a justifié l’intervention de l’armée par la nécessité de prévenir des «menaces contre la démocratie et la stabilité politique». Il a souligné que la crise récente avait mis en danger «l’ordre public et la survie même des institutions de l’État», insistant sur l’urgence d’une action ferme pour restaurer la sécurité nationale.

Horta N’tam a également promis de mener un combat sans concession contre les réseaux de trafic de drogue et la corruption, qu’il a qualifiés de «fléaux qui rongent l’État et la société». Il a appelé les forces politiques, la jeunesse et la société civile à se mobiliser pour rétablir «la paix, l’ordre public et l’unité nationale».

Le Haut commandement des forces armées, pour sa part, affirme que la destitution d’Embaló répond à un impératif de stabilisation du pays. L’armée assure que la transition vise à rétablir un fonctionnement institutionnel normal, sans pour l’instant préciser la durée de cette période ni les étapes qui la structureront. Peu d’éléments biographiques sont connus sur Horta N’tam, dont la notoriété repose avant tout sur son parcours militaire et ses récentes responsabilités. Son arrivée au pouvoir ouvre un nouveau chapitre dans une histoire politique bissau-guinéenne marquée par des coups de force à répétition.

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