Ile Maurice: Samuel Kistohurry – Champion de France, olympien et fier de ses origines mauriciennes

Figure moins médiatisée que Vikash Dhorasoo mais tout aussi attachante, le boxeur franco-mauricien Samuel Kistohurry s’est retrouvé au coeur de la délégation présidentielle menée par Emmanuel Macron lors de la visite officielle à Maurice. Champion de France, olympien et fier de ses racines, il a savouré ce moment unique tout en réaffirmant son ambition : voir la boxe mauricienne éclore davantage et contribuer, à sa manière, à faire émerger les prochains champions de l’île.

Au sein de la délégation qui a accompagné le président de la République française, Emmanuel Macron, lors de sa visite officielle à Maurice, figuraient deux sportifs d’origine mauricienne. Si beaucoup connaissent l’ex-footballeur Vikash Dhorasoo, en revanche, le boxeur Samuel Kistohurry est beaucoup moins médiatisé. C’est pourtant un athlète qui gagne à être connu car il possède un palmarès intéressant.

Samuel Kistohurry avoue avoir été surpris quand il a reçu l’invitation pour faire partie de la délégation présidentielle. «Cela m’a surpris, mais agréablement je dois préciser !», s’exclame-t-il. «J’ai vraiment été bien accueilli au sein de la délégation. Le voyage s’est très bien passé. J’étais assis aux côtés de Vikash avec qui on a bien parlé.» Samuel a apprécié ses échanges avec Emmanuel Macron. «Le président aime le sport, surtout le football et la boxe. Il y a donc instantanément une proximité qui se crée entre lui et les athlètes», note notre interlocuteur, qui ajoute avoir réalisé que «c’est dur d’être président.»

∎ Sa participation aux JO de Tokyo en 2021 fut l’une des étapes phares de sa carrière.


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Parlant de sa carrière, Samuel confie qu’il a débuté la boxe à l’âge de 6 ans. «J’étais turbulent à l’école et mes parents m’ont dirigé vers ce sport pour canaliser mon énergie», rigole-t-il. «Ce qui a été une très bonne chose car la boxe m’a ouvert des portes par la suite.»

Ainsi, après avoir commencé par le full contact, Samuel Kistohurry s’est tourné vers la boxe anglaise et a intégré le club de Lormont. Ses bonnes performances et son mental de gagneur l’ont poussé à toujours donner plus pour son sport, sa passion. Il a ensuite rejoint l’USSAP Boxe où il a eu comme entraîneurs Mohamed Jamaï et Adel Yamhdi.

Aider la boxe mauricienne Après avoir manqué de peu les Jeux olympiques de Rio au Brésil en 2016, le pugiliste de la catégorie des 57 kg connaîtra l’un des hauts faits de sa carrière : sa participation aux JO de Tokyo en 2021. «Je voulais prendre part une deuxième fois aux JO, surtout qu’ils se déroulaient à Paris. Je visais même une médaille, mais ma préparation a été grandement perturbée par des blessures à répétition. J’étais très déçu mais bon, ce sont les aléas du haut niveau», reconnaît-il.

Par la suite, le natif de Bordeaux est revenu vers la boxe professionnelle. Et a connu le succès. Il s’est, en effet, offert le titre de champion de France des poids plumes en avril dernier à Pessac. Donné grand favori de ce combat en dix rounds, il a fait respecter la logique en dominant Thibault Sergent. «Je n’avais jamais boxé sur la distance des dix reprises. J’appréhendais un peu, je suis parti vite avant de ralentir pour ne pas me griller, puis j’ai de nouveau accéléré à partir du 6e round. Finalement, j’ai tenu le rythme sans aucun souci particulier», a-t-il analysé. Il remettra sa ceinture en jeu en décembre. Envisage-t-il un retour vers la boxe amateur et une nouvelle qualification pour les JO de 2028 à Los Angeles ? «J’ai 30 ans. Ma carrière n’est pas terminée mais les Jeux de 2028 sont loin. Donc, pour le moment, ce n’est pas à mon agenda.»

∎ Samuel Kistohurry se dit prêt à aider la nouvelle génération de boxeurs mauriciens.

Avant de regagner la France, Samuel Kistohurry a été reçu, en compagnie de Vikash Dhorasoo, par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Deven Nagalingum. «J’ai pu poser de nombreuses questions au ministre sur l’évolution de la boxe à Maurice. Je suis convaincu que l’île regorge de talents, surtout dans les quartiers défavorisés. On a eu Bruno Julie qui a décroché le bronze, mais je reste persuadé que d’autres champions comme lui existent à Maurice. Il faut aller les chercher. Personnellement, je peux apporter mon aide pour éventuellement faciliter la venue de boxeurs mauriciens en France, pour qu’ils puissent s’entraîner au quotidien et se préparer pour pouvoir décrocher une qualification olympique. J’aimerais que la boxe progresse davantage à Maurice», dira-t-il.

Clairement, Samuel est fier de ses origines mauriciennes. «Ma mère et mon père, qui ont fait du sport eux aussi, sont venus en France pour trouver du travail avant de se marier. Et moi, je suis très fier de mes origines mauriciennes. Mes deux drapeaux sont toujours avec moi. Je dis à tous ceux que je rencontre que j’ai du sang mauricien qui coule dans mes veines. Je suis content de revenir en vacances dans l’île pour visiter la famille. Il y a encore la demeure familiale à Flic-en-Flac, j’ai des parents qui habitent BeauBassin, Vacoas, Rivière-des-Galets», affirme-t-il. Samuel Kistohurry ne tardera pas à retrouver le soleil mauricien car il est prévu qu’il revienne en janvier pour un événement sportif, conclut-il.

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