Ouganda: la Cour de justice d'Afrique de l'Est rejette une plainte déposée par des ONG contre l'EACOP

C’est la fin d’une procédure judiciaire qui aura duré près de cinq ans. La Cour de justice d’Afrique de l’Est a définitivement rejeté en appel ce mercredi 26 novembre la plainte déposée par quatre ONG ougandaises et tanzaniennes contre leurs pays, dénonçant la violation de traités internationaux et des procédures illégales dans l’accord signé entre les deux gouvernements sur l’EACOP, un projet très controversé de construction du plus grand oléoduc chauffé au monde.

Publié le :

2 min Temps de lecture

Avec notre correspondante à Kampala, Lucie Mouillaud

Comme en première instance, la Cour a motivé le rejet du recours par le délai jugé trop important entre la signature des accords gouvernementaux et le dépôt de plainte des ONG.

Une déception pour John Lubega Nsamba, dont la famille possède des terres traversées par l’oléoduc. « On attendait une justice. Ils ne nous ont pas considérés, les communautés affectées par l’oléoduc, déplore-t-il. Maintenant, l’oléoduc passe déjà sur ma terre familiale, nous n’avons pas été compensés, l’environnement est détruit, et on ne sait pas ce qui va suivre. »

Une défaite, mais elle est loin d’être la dernière bataille juridique. Des organisations congolaises ont annoncé ce mercredi 26 novembre avoir également déposé plainte à la Cour de justice d’Afrique de l’Est, cette fois contre la RDC, l’Ouganda et le Secrétaire général de l’EAC. L’objectif est de porter les voix des pêcheurs congolais des lacs Albert et Edward.

Map of EACOP pipeline
Map of EACOP pipeline © wikipedia

« Toutes ces activités pétrolières du côté de l’Ouganda, la communauté congolaise n’a jamais été consultée. L’origine de cette procédure, c’est d’abord la disparition de certaines espèces de poissons, le changement de couleur de l’eau et bien d’autres situations. Un rapport a établi les liens entre les réserves pétrolières et ce qui se passe du côté de la RDC », explique l’avocat Olivier Ndoole.

Selon les autorités ougandaises, les premières productions commerciales de pétrole sont attendues en milieu d’année prochaine, soit 20 ans après la découverte des réserves du lac Albert. 

À lire aussiProjet EACOP de TotalEnergies: les opposants espèrent un dernier sursaut judiciaire à Kigali

source

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Scroll to top
Close