Présidentielle en Ouganda: à Mukono, l'opposant Bobi Wine tient meeting en terrain conquis

La campagne électorale pour l’élection présidentielle du 15 janvier prochain bat son plein en Ouganda. Alors que le scrutin verra une nouvelle fois s’affronter entre autre Yoweri Museveni, le président sortant au pouvoir depuis près de 40 ans, et l’opposant Bobi Wine, ce dernier était en meeting dans son bastion de Mukono, en périphérie de la capitale, Kampala, ce mardi 25 novembre.
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Avec notre correspondante à Kampala, Lucie Mouillaud
Alors que la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 15 janvier 2026 est lancée depuis plus d’un mois en Ouganda, l’opposant Bobi Wine, qui affrontera une nouvelle fois le président sortant Yoweri Museveni au pouvoir depuis près de 40 ans, a tenu un meeting à Mukono, un bastion de l’opposition situé dans la périphérie est de Kampala, ce mardi 25 novembre.
Le candidat y a été accueilli par un cortège de plusieurs centaines de moto-taxis et une foule vêtue de rouge brandissant des drapeaux ougandais. Parmi elle, beaucoup ne voulaient pas rater ce rendez-vous, à l’instar de Najibu Were, un jeune homme de 24 ans. « Bobi Wine connaît la vie du ghetto. Il sait comment on souffre. [Yoweri] Museveni, lui, ne sait pas : il est au pouvoir depuis 40 ans, et rien n’a changé pendant toutes ces années ! », affirme-t-il.
« On se bat pour un nouvel Ouganda »
À Mukono – où Bobi Wine avait obtenu plus de 70% des voix à la présidentielle de 2021 -, ses partisans demandent une alternance par le vote. « J’ai un diplôme en science de l’agriculture mais je ne parviens à trouver du travail nulle part en Ouganda, et je suis loin d’être la seule ! J’espère donc que cette élection va pouvoir amener le changement dont on a désespérément besoin », déclare ainsi Margaret Nattabi, une jeune élue locale de la Plateforme de l’unité nationale, le parti de Bobi Wine, avant de reprendre : « La seule chose qu’on a étant notre voix et notre vote, si on ne l’utilise pas, on ne pourra pas libérer le pays ».
Si le cortège qui accompagne le candidat dans sa visite est parfois en partie dispersé par des tirs de gaz lacrymogènes, ces perturbations ne semblent pas décourager ses supporters. « Tout cela ne peut pas nous arrêter car on se bat pour un nouvel Ouganda, pour que dans quelques années, les plus jeunes profitent d’un pays transformé ! Nous ne sommes pas intimidés, et nous sommes prêts pour le changement ! », lance par exemple l’un d’entre eux, Arnold Lukwago, un militant de 27 ans qui porte un tee-shirt rouge sur lequel figure une inscription appelant à un vote de protestation dans les urnes le 15 janvier prochain.
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