Est de la RDC: au moins sept tués à Uvira dans des troubles impliquant des milices Wazalendo

Au moins sept morts à Uvira après de nouveaux troubles impliquant des groupes Wazalendo, ces milices présentées comme alliées de l’armée congolaise. Depuis le 23 novembre, plusieurs incidents armés ont été signalés dans la ville et ses environs. Ces combattants, mobilisés par Kinshasa pour freiner l’avancée de l’AFC/M23 et éviter qu’Uvira – deuxième ville du Sud-Kivu – ne tombe, sont accusés par une partie de la population de contribuer eux-mêmes à l’insécurité dans la région. Les tentatives pour les encadrer et les contrôler pleinement restent, pour l’instant, sans résultats.

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Dimanche matin, dans la plaine de la Ruzizi, à Luvungi, à une cinquantaine de kilomètres d’Uvira, près d’une paroisse catholique, un combattant ouvre le feu. C’est la panique. Trois civils sont tués, dont un sur place. Plusieurs autres sont blessés.

Quelques heures plus tard, autre scène, autre tension, cette fois au cœur d’Uvira. On distribue des vivres aux plus vulnérables. Mais des combattants réclament leur part. La situation dégénère, des tirs éclatent, avec plusieurs morts et plusieurs blessés. Les Forces armées de la RDC (FARDC) doivent intervenir pour remettre de l’ordre.

Selon l’armée, le bilan provisoire fait état de sept morts : trois militaires, trois combattants, un civil, et au moins vingt blessés.

Une situation qui inquiète jusqu’au Burundi

Cet épisode montre encore le casse-tête des Wazalendo, ces milices locales que le gouvernement essaie de gérer depuis des mois.

À Kinshasa, on craint qu’avec ce désordre, les rebelles de l’AFC/M23 puissent infiltrer Uvira et lancer une attaque.

Et l’inquiétude dépasse la frontière : au Burundi voisin, allié de Kinshasa, on s’inquiète aussi. Uvira touche directement Bujumbura. Un dérapage à Uvira pourrait prendre une dimension davantage régionale.

En septembre, une grande délégation gouvernementale était déjà venue à Uvira pour tenter d’apaiser la situation, avec beaucoup de discussions, beaucoup de promesses. Mais sur le terrain, une réalité reste : certaines factions Wazalendo ne sont toujours pas maîtrisées.

À écouter aussiPourquoi RFI désigne-t-elle les Wazalendo en RDC comme des milices?

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