Violences faites aux femmes: la Côte d'Ivoire renforce sa lutte à Abidjan, mais pas seulement

Aujourd’hui 25 novembre, c’est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. En Côte d’Ivoire, le gouvernement a recensé plus de 1 200 viols et agressions sexuelles déclarés et pris en charge au niveau national en 2024. 12% de ces cas ont été recensés dans le seul district d’Abidjan, mais les violences basées sur le genre sont aussi préoccupantes en dehors de la plus grande ville de Côte d’Ivoire. 

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Avec notre correspondant à Abidjan, Benoit Almeras

Plus de 150 cas de viols. C’est le nombre de dossiers traités dans la juridiction de la cour d’appel de Korhogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, pour la seule session 2024/2025. Les autorités judiciaires y ont appelé à une mobilisation générale.

En dehors d’Abidjan, le gouvernement a recensé près de 10 cas de viols et d’agressions sexuelles signalés pour 100 000 femmes en 2024, soit une prévalence deux fois plus importante qu’à Abidjan d’après l’annuaire statistique du ministère de la femme et de l’enfant.

Pour la ligue ivoirienne des droits des femmes, les victimes ne portent pas plainte, surtout dans les campagnes. La faute à l’éloignement des services de police et de gendarmerie, mais pas seulement, selon Marie Bénédicte Kouadio, responsable du pôle juridique de la Ligue.

« C’est difficile pour elles d’aller faire le premier pas, d’aller vers la police porter plainte. Ensuite, il y a surtout l’éducation de porter plainte. Quand ces femmes sont victimes de violence, la première idée, c’est pas d’aller dénoncer leur agresseur, elles ne savent même pas pour certaines qu’elles ont la possibilité de dénoncer, qu’elles sont dans leur droit ».

Pour accompagner les victimes, le gouvernement a mis en place 95 plateformes de lutte contre les violences basées sur le genre dans tout le territoire. Pour la directrice de ce programme national, il faut surtout continuer à sensibiliser la population. Le gouvernement ivoirien a également mis en place un numéro vert, le 1308, pour référer les victimes de violences basées sur le genre vers les services appropriés.

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