Sénégal: Décés de Maître Ankiling Diabone – Le judo sénégalais perd un monument
Surnommé « le rocher », symbole de force et de stabilité, il fut l’un des judokas les plus titrés de la discipline sur le continent. Son mythique Uchi-mata ravageur a terrassé les plus grands adversaires de sa génération. Aujourd’hui, la Casamance pleure son fils, le judo sénégalais perd son maître, et le pays rend hommage à l’un de ses plus grands champions.
Né en 1955 à Oussouye, Ankiling Diabone effectue ses études entre Oussouye et Thiès avant d’intégrer le CNEPS de Thiès, où sa rencontre avec Maître Madani Diakhaté change le cours de sa vie : le judo devient sa voie. Brillant, il obtient une bourse de coopération et se perfectionne à l’INSEP de Paris, décrochant des diplômes d’entraîneur et d’éducateur sportif. De retour au pays en 1981, il devient Conseiller technique régional et sociétaire du Dojo national Momar Dieng, où son talent explose. Entre 1979 et 1990, il domine le championnat national (-86kg), cumulant près d’une dizaine de titres de champion du Sénégal.
Champion d’Afrique et représentant du Sénégal sur les plus grandes scènes
Ankiling Diabone s’impose rapidement comme l’un des meilleurs judokas africains de son époque. Il est sacré quatre fois champion d’Afrique (1982, 1983, 1986, 1987), médaillé de bronze en 1985, et participe à plusieurs championnats du monde.
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Il représente le Sénégal aux Jeux Olympiques de Moscou 1980, puis au Séoul 1988 et à Barcelone 1992 (omme entraîneur national)
Il participe également à de nombreux tournois internationaux prestigieux en Europe, en Afrique et au sein de la sélection africaine lors de la Coupe du monde 1984.
En plus de sa carrière de compétiteur, Maître Diabone occupe des postes de responsabilité tout au long de sa vie. Conseiller technique régional à Dakar (1981-1985) puis en Casamance (1985-1998) ; Professeur d’EPS, Directeur du Stade Aline Sitoé Diatta et entraîneur national de l’équipe du Sénégal (1990-1998)
Il a formé, guidé et inspiré plusieurs générations de judokas, contribuant de manière décisive au développement de la discipline au Sénégal.
Un homme honoré et respecté
Son palmarès impressionnant lui vaudra de nombreuses distinctions : Chevalier de l’Ordre national du Mérite (1992), Meilleur judoka de l’année 1979, Lion d’Or national 2003, Meilleur judoka du cinquantenaire.
