France-Algérie: le président Macron évoque une reprise du dialogue avec Alger

Emmanuel Macron s’est exprimé ce 22 novembre, en marge du G20, sur les relations entre la France et l’Algérie. Il avait été question d’une entrevue avec le président Tebboune à Johannesburg, mais le président algérien ne s’est finalement pas rendu au G20. Le dialogue reprend, assure le président français.

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Emmanuel Macron a plaidé samedi 22 novembre pour une relation « apaisée » entre la France et l’Algérie, tout en affirmant que « beaucoup de choses » restaient à « corriger » entre les deux pays. « Sur beaucoup de sujets, sécuritaire, migratoire, économique, on n’est pas dans une situation satisfaisante », a affirmé le président français, lors d’un point presse au sommet du G20 à Johannesburg.

La relation entre Paris et Alger, déjà mise à mal par le contentieux sur le Sahara occidental, s’était envenimée après une série de déclarations très critiques à l’encontre de l’Algérie en 2025 du ministre de l’Intérieur de l’époque Bruno Retailleau. Après des mois de relation gelée, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ de Bruno Retailleau du gouvernement français puis la grâce accordée par Alger à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal ont entrouvert la voie à une potentielle détente.

Selon Emmanuel Macron, « Beaucoup de gens veulent faire de l’Algérie une question de politique domestique française. Et en Algérie, beaucoup de gens veulent faire de la relation à la France une question de politique domestique algérienne. Si on laisse ces gens-là, de chaque côté, faire l’agenda, il n’y a aucune chance qu’on avance », a affirmé le président français.

« Moi, je note que ces dernières années, on a su faire des avancées très concrètes. J’ai toujours eu la même méthode, le respect et l’exigence. Le respect parce que quand on veut avancer avec quelqu’un, on a rarement des résultats en l’insultant. En tout cas, c’est plutôt mon expérience. Et l’exigence, c’est que la situation n’est pas satisfaisante. Donc, on veut des résultats », a poursuivi Emmanuel Macron.

« Il y a donc un processus que j’ai décidé en réunissant les ministres et les services concernés il y a plusieurs semaines, c’est celui qu’on applique. Il a conduit à des réengagements de discussions et c’est comme ça qu’on re-prépare, qu’on re-déclenche les choses. Je constate qu’on a déjà eu des premiers résultats, et la libération de Boualem Sansal est un premier résultat dont il faut se féliciter. Maintenant, il faut avoir beaucoup de constance et je le dis, d’humilité et de respect. Et pour moi, c’est un sujet qu’on doit régler », a conclu le président français.

À écouter aussiRetour en France de Boualem Sansal, une chance de relancer la relation franco-algérienne

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