Afrique: Un contre-sommet à celui du G20 pour exiger plus de justice sociale
Alors que le G20 approche à grands pas, en Afrique du Sud, avec le tout premier sommet des chefs d’État organisé sur le sol africain ce week-end, un contre-sommet se déroule également en parallèle, à Johannesburg : « Nous sommes les 99% » est un rassemblement porté par de nombreuses ONG locales et internationales pour réclamer davantage de justice sociale et de participation de tous les citoyens, contrairement aux réunions très fermées du G20.
Dans l’une des cours de l’ancienne prison de Constitution Hill où se tient le rassemblement, Kundai, Zimbabwéenne de 29 ans, participe à la création d’une installation artistique dénonçant la concentration des richesses au mains de quelques privilégiés : « Là, on écrit des mots qui peuvent décrire ce qu’on espère pour notre futur, explique-t-elle. Moi, j’ai marqué : « Un air respirable et l’égalité des chances« . »
L’ensemble de ce contre-sommet en Afrique du Sud se veut entièrement participatif. Pour Martha Tukahirwa, représentante ougandaise de la Fight Inequalities Alliance, c’est parce que toutes ces voix sont trop souvent étouffées que plusieurs pays du continent connaissent, désormais, des vagues de colère. « Dans plusieurs de nos pays, nous observons beaucoup de mouvements de lutte démocratique et une déconnexion entre l’État et ses citoyens, affirme-t-elle. On voit la génération Z qui n’hésite plus à occuper l’espace. Donc, ceux qui conçoivent les politiques doivent désormais prendre en considération la réalité de la vie des 99% d’entre nous ».
« Nous exigeons désormais d’avoir notre mot à dire dans cette réorganisation »
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Justice climatique, partage des ressources, pistes de redistribution : nombre d’idées sont mises sur la table, comme s’en réjouit Kearabetswe Moopelo, l’une des organisatrices du mouvement : « Nous savons que les poids lourds économiques sont en train de réorganiser le monde, et nous exigeons désormais d’avoir notre mot à dire dans cette réorganisation. La taxation des ultra-riches, la lutte contre les flux financiers illicites, l’annulation des dettes contractées sans consentement sont des exemples des causes que l’on défend. »
Le rassemblement de trois jours se conclura ce 22 novembre par une série de concerts, où les revendications politiques s’exprimeront en musique.


