Guinée Bissau: Présidentielle – Les partisans de José Mário Vaz et Baciro Dja défendent leurs couleurs
Dernier jour de campagne présidentielle en Guinée-Bissau. Les 12 candidats sont toujours en campagne, pour la plupart en dehors de la capitale. Bissau s’est remplie de couleurs et de banderoles. Des enceintes de musique chantent la gloire d’Umaro Sissoco Embalo, des voitures recouvertes de photos de Fernando Dias font crisser les graviers, ici et là une casquette ou un t-shirt aux couleurs des autres partis rappellent que d’autres partis et candidats existent. Il y a notamment José Mário Vaz, ancien chef d’État et Baciro Dja, ancien Premier ministre.
José Mário Vaz et Baciro Dja sont tous deux dissidents du PAIGC et ont, depuis, rejoint ou créé d’autres partis. Pour rencontrer les partisans, il faut s’éloigner du centre-ville de Bissau, dominé par le duel Sissoco-Dias.
Étudiant en ingénierie mécanique, le jeune João vit dans une petite maison verte du quartier d’Antula, juste en face de celle de Baciro Dja, ancien Premier ministre. Une maison modeste, à l’image de son propriétaire, considère João.
« Je connais Baciro Dja depuis que j’ai 14 ans. C’est un homme qui connaît la politique. Quand il sera président, je voudrais qu’il améliore la situation des jeunes. Parce qu’en Guinée-Bissau, énormément de gens font des études et ne trouvent pas de travail. Moi, j’ai beaucoup d’ambitions, mais j’ai pas d’opportunités. »
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Un peu plus haut dans la rue, cinq jeunes jouent aux cartes, ils votent tous Umaro Sissoco Embalo, sauf Jorge. Employé dans une ONG anticorruption, il espère que son candidat Baciro Dja, fera de ce combat une priorité. « Ici en Guinée-Bissau, les signes de corruption sont nombreux. Il suffit d’entrer au gouvernement pour devenir riche en une semaine. Baciro Dja, lui, a de vraies convictions : c’est le meilleur candidat pour lutter contre ce fléau. »
À quelques pas de là, dans le même quartier, se trouve le siège du parti Colide-GB. Il est vide. Son candidat, l’ancien chef d’Etat José Mario Vaz, surnommé JOMAV, est à Mansabá au nord de Bissau. Idrissa Fana, mécanicien du quartier, s’occupe de balayer la cour. Il souhaite voir l’ex-président revenir au pouvoir. « Depuis 1994, aucun président n’est arrivé au bout de son mandat. Il y a eu des coups d’État, d’autres ont été assassinés, et d’autres encore ont pris le pouvoir par la force. JOMAV, lui, respecte la Constitution de la République ! »
Dans les urnes ce dimanche, les Bissau-Guinéens voteront également pour leurs 102 députés.



