Cote d'Ivoire: Oissu – Les grands défis de la Fivsu pour la nouvelle saison

Quatre mois après les Jeux universitaires organisés à Korhogo, la Fédération ivoirienne des sports universitaires (Fivsu) a rencontré, le jeudi 20 novembre, les hauts responsables de l’Office ivoirien des sports scolaires et universitaires (Oissu) pour dresser le bilan de la saison écoulée et présenter les perspectives de la prochaine. La rencontre s’est tenue dans la salle des conférences du stade Félix-Houphouët-Boigny, en présence des responsables sportifs des universités publiques et privées.

Dr Daouda Sidibé, président de la Fivsu, accompagné d’Édouard Yao, chef du département Développement sportif, et de Souley Sanogo, délégué Oissu chargé des compétitions du supérieur pour la zone d’Abidjan, a présenté un bilan jugé globalement satisfaisant. Toutes les universités publiques ont participé aux activités, un signal jugé encourageant. Toutefois, le constat est moins reluisant du côté du privé. À l’exception de deux ou trois grandes écoles, dont l’Institut universitaire d’Abidjan (IUA), particulièrement engagé, la majorité reste encore réticente.

« Cela ne peut pas continuer ainsi, surtout quand on sait que sur une population de 320 000 étudiants en Côte d’Ivoire, près de 45 % relèvent du secteur privé. Le nouveau directeur général, Adama Doumbia, en a fait son cheval de bataille et nous a donné des instructions pour améliorer nos chiffres », a insisté Dr Sidibé.

Édouard Yao a pour sa part rappelé que la pratique sportive doit occuper une place centrale dans la formation des jeunes. « Le sport doit être intégré au cursus des grandes écoles en Côte d’Ivoire. L’accès aux activités sportives, tout comme aux jeux et à la vie culturelle, fait partie des droits fondamentaux consacrés par la Convention relative aux droits de l’enfant », a-t-il souligné.


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Les raisons d’une désaffection persistante

Au cours des échanges, certains encadreurs issus d’établissements privés ont tenté d’expliquer leur absence des compétitions de l’Oissu. Le représentant du groupe Pigier a notamment évoqué la fraude, qui fausserait les résultats finaux et découragerait les participants. D’autres ont pointé du doigt le manque d’infrastructures sportives au sein de leurs établissements, le coût de participation ainsi que l’absence de récompenses conséquentes.

Pour répondre à ces préoccupations, Édouard Yao a rappelé que les récompenses pécuniaires sont proscrites par la déontologie des sports scolaires et universitaires. « Il n’y a pas de récompenses financières directes pour les élèves ou étudiants. En revanche, des distinctions symboliques valorisant les performances et l’état d’esprit existent, et des aides peuvent être recherchées via des subventions ou partenariats », a-t-il expliqué. Selon lui, les tournois doivent surtout être perçus comme des moments de plaisir, d’apprentissage et de cohésion.

Perspectives et calendrier

En abordant les perspectives de la nouvelle saison, Souley Sanogo a annoncé un objectif de 2 500 athlètes, contre 2 000 l’année précédente, dont au moins 247 filles. Le nombre d’établissements attendus passe, lui, de 31 à 45.

Le chronogramme prévoit la période des engagements et des visites médicales du 29 novembre au 23 janvier, suivie du lancement officiel des compétitions le 21 janvier à l’INJS. Les compétitions débuteront le 4 février avec le groupe Abidjan 1, puis le 7 février avec Abidjan 2. L’apothéose aura lieu à l’occasion des Jeux universitaires, du 20 au 24 mai, dans une ville encore à déterminer.

Les disciplines retenues pour cette saison sont : football (hommes et dames), handball, basket-ball, volley-ball (hommes et dames), petit poteau, rugby à 7, athlétisme, taekwondo, judo, wushu et gaming.

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