Afrique du Sud: Ukraine – La fille de Jacob Zuma a-t-elle orchestré le départ de Sud-Africains sur le front?
En Afrique du Sud, une vingtaine d’hommes attirés en Russie pour une formation se retrouvent bloqués dans le Donbass, en zone de guerre. Selon plusieurs médias sud-africains, la fille de Jacob Zuma, Duduzile Zuma, serait à l’origine de leur départ. Elle aurait contacté ces hommes pour une formation de garde du corps, avec un emploi à la clé à leur retour. Le gouvernement n’a pas commenté mais assure qu’une enquête est en cours.
L’impression d’avoir été « vendu » ! Voilà ce que déclare un des hommes bloqués dans le Donbass depuis plusieurs mois, et cité par le média sud-africain News24. L’homme, qui reste anonyme pour des raisons de sécurité, dit craindre pour sa vie.
Il avait rejoint la Russie pour se former au métier de garde du corps, avec à la clé, un emploi au sein du parti de l’ancien président Zuma, le MK, à son retour.
La fille de Jacob Zuma, Duduzile Zuma, déjà connue pour être un relais de la propagande russe via ses réseaux sociaux, aurait orchestré ces départs. Pour l’heure, on ne sait pas si elle aussi a été dupée ou si elle savait ce qui les attendait.
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Des échanges WhatsApp entre Duduzile Zuma et les Sud-Africains concernés
Duduzile Zuma n’a toujours pas réagi publiquement, mais le média Bloomberg, qui a pu consulter des échanges WhatsApp, révèle que c’est bien elle qui a contacté ces hommes, en leur assurant qu’ils seraient juste formés en Russie, et non pas armes à la main en zone de guerre.
Ces Sud-Africains, âgés de 20 à 39 ans, ont demandé « assistance pour rentrer chez eux » car ils « sont coincés dans le Donbass (est de l’Ukraine), ravagé par la guerre », d’après un communiqué de la présidence sud-africaine qui rappelait qu’il était interdit à ses citoyens de rejoindre des armées étrangères. Nairobi a dénoncé fin octobre une situation similaire concernant plusieurs Kényans.
Des départs vers la Russie devenus très courants. Face au chômage de masse, de nombreux jeunes partout sur le continent se retrouvent pris au piège, attirés par des promesses d’emploi alléchantes, et finalement envoyés au front, en première ligne.



