Ouganda: le procès du chef historique des ADF a repris, la procédure devrait être très longue

Le procès du chef historique des ADF (Forces démocratiques alliées), Jamil Mukulu, a repris, lundi 17 novembre, dix ans après son arrestation en Tanzanie, puis son extradition en Ouganda. Le chef rebelle est poursuivi notamment pour terrorisme et différents meurtres, devant la Division des crimes internationaux de la Haute Cour de Kampala. Les parties civiles s’attendent à une procédure longue de plusieurs mois.
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Avec notre correspondante à Kampala, Lucie Mouillaud
Un important dispositif de sécurité a entouré Jamil Mukulu et une vingtaine de ses coaccusés, à leur arrivée devant la Haute Cour de Kampala, lundi 17 novembre 2025, devant plusieurs dizaines de membres de leurs familles.
Si les ADF opèrent principalement en RDC depuis une vingtaine d’années, les accusés sont jugés pour leur rôle présumé dans des crimes commis sur le territoire de l’Ouganda, de la fin des années 1990 jusqu’à l’arrestation, en 2015, du chef historique du groupe armé en Tanzanie. Sont notamment étudiées des séries d’assassinats, parmi lesquels ceux de certains leaders religieux musulmans.
Premier meurtre examiné par la Cour : celui d’un homme tué dans le district de Namayingo, à l’est du pays, début 2015. Un crime commis sous les yeux d’un neveu, premier témoin appelé à la barre.
Les parties civiles se préparent à une procédure très longue, d’au moins plusieurs mois. D’autres audiences sont prévues pendant toute cette semaine, dans une affaire qui dure déjà depuis dix ans. Un dossier entaché de vices de procédure, selon la défense, dont les différents recours pour l’abandon des charges ont, jusqu’ici, été rejetés.
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