Fecafoot : tous les candidats recalés sauf Eto’o, le ministère interdit l’élection !

Seul candidat officiellement admis à sa propre réélection à la présidence de la Fecafoot, Samuel Eto’o fait face à l’hostilité de son ministère de tutelle.

Empêché de se représenter à la Fecafoot (Fédération camerounaise de football) par le ministère des Sports (Minsep), qui a ordonné, fin août, la suspension du processus électoral au motif d’irrégularités persistantes, Samuel Eto’o fait la sourde oreille. Le Caterpillar continue d’avancer. Inexorablement.

Tous les candidats à la Fecafoot recalés… sauf Eto’o !

Ses deux frères, Etienne et David Eto’o, ont d’abord été élus dans les Ligues régionales du Sud-Ouest et du Littoral, fin octobre. De même que Céline Eko, un de ses plus proches soutiens, membre sortant du comité exécutif rentré à la FIFA. 

Ce vendredi, la Fecafoot a annoncé que ses trois concurrents Kalgong Georges, Heumo Leudjeu Yianick ou encore Oumarou Moussa ont tous été recalés, notamment en raison de l’absence de parrainages. Seule la candidature de l’ex-buteur emblématique des Lions Indomptables (118 sélections, 56 buts) a été entérinée. 

Le ministère des Sports demande l’interdiction de l’Assemblée générale élective de la Fecafoot

Tout s’imbrique parfaitement pour la réélection de Samuel Eto’o, le 29 novembre prochain à Yaoundé, pour un second mandat. Sauf si la tenue de cette Assemblée générale élective venait à être empêchée ! Et justement, le Minsep a officiellement demandé vendredi au ministère de l’Administration territoriale (Minat) d’interdire la tenue de toutes les “assemblées constitutives et/ou électives dans le domaine du football, y compris celle projetée pour le 29 novembre par la Fecafoot“.

« Cette mesure conservatoire permettra d’envisager sereinement, avec tous les acteurs concernés, la possibilité de l’organisation à terme d’un processus électoral concerté, inclusif, apaisé et transparent. »

Snobé par l’ancien numéro 9 du Barça ou de l’Inter Milan, le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, invoque avant tout la préservation de la paix devant une « crise » qui couve, selon lui, dans les quatre coins du pays, nourrie par les ressentiments des acteurs locaux envers Eto’o. 

Outre les menaces à l’ordre public, le politique reproche à Eto’o « l’exclusion ciblée et arbitraire de certains acteurs et potentiels candidats » et « l’intégration dans le corps électoral des clubs et ligues fictifs », entre autres.

Cette interpellation apparaît toutefois comme un aveu d’impuissance. Car, sauf rétropédalage du principal concerné, rien ne saurait empêcher Eto’o de se succéder à lui-même à la tête de la Fecafoot. Étant donné que toute interférence étatique est interdite par la FIFA. Affaire à suivre…


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