Afrique: Les infrastructures liées aux combustibles fossiles fragilisent un quart de la population mondiale

Les infrastructures liées aux combustibles fossiles mettent en péril les droits humains et des écosystèmes vitaux. C’est ce que souligne un nouveau rapport d’Amnesty International réalisé avec des scientifiques du laboratoire Better Planet, publié ce mercredi 12 novembre. Alors que la COP30 a débuté il y a trois jours à Belém, l’ONG appelle à mettre fin à l’ère des combustibles fossiles, au moment où son industrie continue de se développer : plus de 3 500 sites sont à l’étude, en cours de conception, ou en construction dans le monde. Et concernant les sites déjà en place, ils fragilisent grandement les droits de près de deux milliards de personnes.

Les infrastructures liées au charbon, au pétrole et au gaz présentent des risques pour environ un quart de la population mondiale, indique Amnesty International dans son dernier rapport. Des risques pour la santé notamment : vivre à proximité de ces installations augmente par exemple les risques de cancer, ou de maladies cardiovasculaires.

Candy Ofime est chercheuse. Elle a participé à l’écriture du rapport d’Amnesty International et étudié le cas du delta du Niger. Pendant plus de 50 ans, le groupe Shell et d’autres géants du secteur ont développé leurs activités. La population locale, notamment les habitants du pays Ogoni ont, eux, subi la pollution.


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« On a eu des remontées de témoignages de personnes qui ont des problèmes respiratoires, des problèmes de cancers qui sont liés à cette proximité, si vous voulez, de cette activité industrielle. Il serait intéressant de voir, pour les générations futures, comment est-ce que ces risques se matérialisent de façon intergénérationnelle », explique la chercheuse.

Préoccupations autour du delta du Saloum

Le cas du delta du Saloum, au Sénégal, est également mentionné dans le rapport. Sur place, certaines personnes ont fait part de leurs préoccupations sur les possibles impacts environnementaux et socio-économiques du projet pétrolier Sangomar, de l’entreprise australienne Woodside.

« On nous a expliqué qu’il y avait des zones d’exclusion qui avaient déjà été établies, où certains pêcheurs artisanaux ne pourront plus se rendre, et que les personnes à risque voulaient avoir un canal de communication avec ces géants de l’industrie pétrolière », relate Candy Ofime.

Amnesty International appelle ainsi à adopter un traité de non-prolifération des combustibles fossiles.

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