Soudan: le gouvernement rejette le Quartet pour la paix tant que les Émirats arabes unis y participent

Le Soudan hausse le ton contre le Quartet, un format composé des États-Unis, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite pour la paix au Soudan. « Nous ne reconnaitrons pas ce format, qui n’a pas été constitué à la suite d’une décision du Conseil de sécurité », a indiqué le ministre soudanais des Affaires étrangères, ce 12 novembre. « Nous coordonnons nos positions avec nos frères au Caire, à Riyad et avec nos amis aux États-Unis de manière bilatérale », a-t-il poursuivi, affirmant que le quartet n’est pas une structure officielle pour le Soudan.
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Ces déclarations ont été faites à l’issue d’une rencontre tripartite à Port-Soudan entre le ministre soudanais des Affaires étrangères, son homologue égyptien Badr Abdel-Aati, et Tom Fletcher, le chef des opérations humanitaires de l’ONU. Le pouvoir soudanais refuse de participer aux réunions du Quartet tant qu’Abu Dhabi, considéré comme juge et partie, continue à y siéger.
Une fois de plus, Khartoum réitère sa position vis-à-vis de ce format dans les termes les plus clairs. Le ministre a indiqué par ailleurs que ce qui se passe au Soudan est « une invasion directe » appelant la communauté internationale à agir et à appeler les choses par leur nom.
Conditions posées pour un cessez-le-feu
Selon le quotidien « Le soudanais », trois conditions ont cependant été émises par le gouvernement pour accepter un cessez-le-feu : le retrait des paramilitaires des zones qu’ils ont récemment occupées, le déploiement de la police dans ces zones et la création d’un mécanisme international pour contrôler le cessez-le-feu qui a été accepté par les FSR depuis le 6 novembre.
Le Ministre égyptien des Affaires étrangères s’est déplacé, ce 12 novembre, à Ankara, où il a refusé la partition du Soudan et de ses institutions, une ligne rouge pour le Caire. De son côté, le président al-Sissi, lors d’un appel téléphonique avec son homologue kényan William Ruto, a, selon son bureau, attiré l’attention du président kényan, sur le fait que la sécurité de l’Égypte relève de celle du Soudan voisin et sur la nécessité de soutenir le plan de route des Nations unies pour le Soudan.
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