«Tchad Connexion 2030»: Mahamat Idriss Déby juge «réalisable» l’objectif de 30 milliards de dollars sur cinq ans

Du 10 au 11 novembre, les autorités tchadiennes ont tenté de mobiliser des financements lors de tables rondes et de rencontres à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis. Le président Mahamat Idriss Déby a salué un succès et affirmé que les deux tiers des 30 milliards de dollars (26 milliards d’euros) recherchés pour les cinq prochaines années ont été trouvés. Reste désormais à transformer ces promesses en décaissements et en projets.

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Selon Mahamat Idriss Déby, 20,5 milliards de dollars ont été rassemblés au cours de cette conférence. « L’objectif de 30 milliards sur cinq ans est réalisable », estime le chef de l’État.

Le président tchadien fait ce décompte : 16,4 milliards de dollars (à peu près la même somme en euros) viennent de promesses de 30 partenaires techniques et financiers dont la Banque mondiale, la Banque islamique de développement ou la Banque africaine de développement. 

4,1 milliards découlent de 40 accords signés avec des investisseurs privés, pour moitié des entreprises émiraties, dans des projets tels que la construction de ports secs, d’une nouvelle raffinerie ou encore d’une centrale thermique.

« Pour concrétiser ce résultat, j’en appelle à la poursuite résolue des réformes, notamment celles destinées à réduire la bureaucratie et à améliorer sensiblement le climat des affaires », a exhorté Mahamat Idriss Déby.

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Des promesses à concrétiser

Pour l’heure, ces montants restent théoriques. Une source proche du dossier précise qu’ils incluent parfois des projets déjà engagés par certains bailleurs, tandis qu’un membre de la délégation tchadienne assure qu’il s’agit bien « d’argent frais ».

Des voix critiques rappellent qu’en 2017, le président Idriss Déby avait, lui aussi, obtenu 20 milliards d’engagements, sans parvenir à mobiliser les fonds promis.

« On a appris du passé », répond le ministre de l’Urbanisme Mahamat Assileck Halata. Selon lui, « le président est le premier à sortir du prisme du tout sécuritaire, dans lequel on a longtemps enfermé le Tchad, pour parler de développement ».

Il y a un an, les Émirats avaient accordé au Tchad un prêt très favorable de 500 millions de dollars – plus de 300 milliards de francs CFA –, l’équivalent de 15 % du budget 2024 du pays.

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