Cameroun: le ministre Atanga Nji achève par Garoua sa tournée dans le Grand Nord

Paul Atanga Nji, le ministre camerounais de l’Administration territoriale, a achevé ce mardi après-midi par Garoua, le fief de l’opposant Issa Tchiroma Bakary, sa tournée engagée depuis deux jours dans les trois régions du Grand Nord Cameroun. Ces régions ont été parmi les plus impactées par les mouvements de protestation post-électorales. Émissaire du président Paul Biya, Paul Atanga Nji avait pour mission d’évaluer la situation sécuritaire dans cette partie du pays.
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Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
C’est un périple qui l’a conduit de Ngaoundéré dans l’Adamaoua, à Garoua dans le Nord, en passant par Maroua, dans l’Extrême Nord. Ici et là, dans ces trois régions septentrionales, le ministre, émissaire du président Paul Biya a dit être porteur d’un message de paix du chef de l’État.
Il a dénoncé les causes des troubles qui ont secoué le Grand Nord, les attribuant à des mensonges, à la fabrication de faux résultats et aux manipulations des officines acquises à l’un des fils de la région, Issa Tchiroma Bakary, déclaré deuxième de la présidentielle et qui revendique toujours sa victoire depuis le 12 octobre.
Sans le nommer explicitement, lui comme d’autres, Paul Atanga Nji a aussi dénoncé les politiciens « adeptes du chaos » qui auraient drogué des jeunes en les envoyant dans les rues pour semer la terreur et des dommages importants sur des biens publics comme privés. « Tournez le dos à ces entrepreneurs du chaos », a-t-il recommandé à ses hôtes, les invitant par ailleurs à saisir la main tendue du président Paul Biya pour construire ensemble le Grand Nord et le pays tout entier.
Cette tournée d’Atanga Nji avait été chahutée en amont par des jeunes nordistes qui ont déclaré qu’il n’était pas le bienvenu. Le tenant pour responsable des remous qu’à connu le Grand Nord et des interpellations de masse qui y ont été effectuées.
Hier à Ngaoundéré le ministre a annoncé qu’une soixantaine de personnes, essentiellement des adolescents, avaient été relaxés et placés sous surveillance parentale dans la région de l’Adamaoua. Sans néanmoins faire de lien entre ces libérations et l’ultimatum de Issa Tchiroma Bakary qui a appelé dimanche à la relaxe pure et simple et immédiate sous 48h de toutes les personnes interpellées dans le cadre de ces manifestations post-électorales.
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