RDC: un parc animalier propriété de l’ex-président Joseph Kabila fermé suite à des attaques à proximité

En RDC, le parc animalier de la vallée de la N’Sele, bien connu des Kinois, situé à une cinquantaine de kilomètres du centre-ville, a fermé ses portes le week-end dernier. Une fermeture qui intervient alors que des attaques de la milice Mobondo ont été signalées dans les villages voisins. Cette milice, apparue au cœur du conflit communautaire entre Teke et Yaka en 2022, continue de semer la terreur dans plusieurs régions. Le Parc de la vallée de la N’Sele est une propriété de l’ancien président Joseph Kabila.
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Il est presque midi, samedi 8 novembre 2025. Deux villages voisins du Parc de la vallée de la N’Sele sont attaqués : Kingunu et Kisia, toujours dans le groupement de Kingakati. Tous deux se trouvent à proximité du parc, qui abrite aussi une résidence de Joseph Kabila, ancien président de la RDC.
Les miliciens, munis d’armes à feu et de machettes, s’en prennent d’abord à un poste de police. Bilan : au moins cinq morts parmi les policiers, selon le bourgmestre de la commune de Maluku. L’armée intervient. Une soixantaine de miliciens sont arrêtés, et au moins neuf sont tués. Du côté de l’armée, deux blessés graves sont signalés.
Les opérations se poursuivent. L’armée parle ce matin de patrouilles de combats qui sont déployées. Des centaines de civils quittent la zone. Parmi eux, de nombreux enfants arrivent à la cité de Menkao-Centre, tandis que d’autres se rapprochent du centre-ville de Kinshasa.
Le motif de l’attaque reste inconnu
À ce stade, le motif de l’attaque reste inconnu. Visait-elle la ferme de Kabila, principale destination touristique de la région ou était-ce juste une opération pour tenter de se ravitailler en armes ?
Le Parc de la vallée de la N’Sele reste fermé. Aucune décision n’est encore prise sur une éventuelle réouverture le week-end prochain. La famille Kabila, jusque-là, n’a pas réagi. Dans la région, l’activisme de la milice Mobondo provoque déjà plus de 220 000 déplacés, selon différents rapports, malgré le déploiement des Forces armées de la RDC et les accords de paix signés en 2023 et 2024.



