Afrique: La malédiction du dernier appel – Quand le continent retient son souffle pour ses stars

C’est la hantise éternelle de chaque sélectionneur et le cauchemar récurrent de millions de supporters : voir son joueur star s’effondrer sur une pelouse européenne, juste avant le coup d’envoi d’une compétition majeure. Ce scénario cruel s’est rejoué ce mardi 4 novembre avec Achraf Hakimi. À quelques semaines de la CAN 2025 que doit accueillir le Maroc, l’inquiétude est immense.

Ce mardi 4 novembre, l’affiche de la quatrième journée de la Ligue des champions opposant le Paris Saint-Germain au Bayern Munich tenait toutes ses promesses en termes d’intensité. Si les Bavarois sont repartis du Parc des Princes avec une victoire 2-1, le fait majeur de cette soirée reste, hélas, la très vilaine blessure de l’international marocain Achraf Hakimi.

Alors que le Maroc s’apprête à accueillir la Coupe d’Afrique des nations 2025, tous les regards sont braqués sur son capitaine. Le latéral droit du PSG a vu sa course stoppée net juste avant la pause. Mené 2-0 après un doublé du Colombien Luis Diaz, le Parisien tentait de sonner la révolte.

Un tacle violent et mal maîtrisé de Diaz a non seulement stoppé la course d’Achraf Hakimi, mais a surtout figé les coeurs de tout un peuple. Bilan de l’action : carton rouge pour le Colombien, et une grave entorse avec le ligament intérieur de la cheville touché pour le Lion de l’Atlas.


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D’après les premiers examens médicaux, Hakimi sera indisponible pour au moins six semaines. Le compte à rebours est lancé. La CAN doit débuter le 18 décembre. Le latéral droit aura-t-il le temps de se rétablir pour la compétition à domicile ? C’est la question qui hante actuellement Rabat, Casablanca et le monde du football.

La soirée a d’ailleurs été doublement cruelle pour le PSG, car le Ballon d’Or Ousmane Dembélé avait déjà été contraint de céder sa place sur blessure quelques minutes avant Hakimi. C’est l’onde de choc avant la CAN.

Qatar 2022, un sort qui brise le rêve de tous les Sénégalais

Le scénario de la blessure de dernière minute est un classique douloureux pour les sélections africaines, qui voient souvent leurs stars, piliers de l’équipe nationale, payer le prix de l’exigence des clubs européens.

Le Sénégal en a fait l’amère expérience avant la Coupe du monde 2022 au Qatar. La star et fer de lance Sadio Mané avait déclaré forfait pour la compétition en raison d’une blessure au péroné droit, contractée le 8 novembre lors d’une victoire de son club d’alors, le Bayern Munich, contre le Werder Brême (6-1).

La nouvelle fut un choc national à Dakar, et même le Président Macky Sall lui avait souhaité un « prompt rétablissement » sur les réseaux sociaux. Le pays avait alors retenu son souffle : l’équipe médicale du Sénégal s’était déplacée d’urgence à Munich (avec le Dr Afonso) pour consulter les IRM, mais le verdict fut irrévocable. Mané, le leader incontesté, regarderait les Lions de la Teranga sans pouvoir les guider sur le terrain.

CAN 2022, Victor Osimhen, le double coup dur

La Coupe d’Afrique des nations au Cameroun, en 2022 (9 janvier-6 février), a connu un épisode similaire avec l’attaquant nigérian Victor Osimhen. Après une grave blessure au visage qui l’avait laissé en grand doute, le joueur de Naples avait finalement été intégré à la liste des 28 Super Eagles.

Cependant, le sort s’est acharné. Testé positif au Covid-19 peu avant le départ, l’attaquant a été placé à l’isolement et a dû céder sa place dans la liste définitive à Henry Onyekuru.

Afrique du Sud 2010, les Black Stars sans leur star

À quelques jours du coup d’envoi du Mondial 2010, le premier disputé sur le sol africain, le Ghana avait perdu son joueur clé : Michael Essien.

L’espoir des Black Stars fut brisé par le forfait du milieu de terrain de Chelsea. Après des mois d’incertitude planant sur sa participation, le couperet était tombé. La blessure au genou de leur joueur clé ne serait pas totalement rétablie avant fin juillet. Une partie des rêves des finalistes de la CAN précédente s’envolait avec lui.

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