Ile Maurice: Jameer Allyhosain – «J'ai trouvé une alternative pour ne pas m'éloigner du monde hippique»

Le métier de jockey demande beaucoup de sacrifices notamment sur le plan du poids. Pour Jameer Allyhosain, cette réalité a fini par l’amener à prendre une décision importante: tirer un trait sur sa carrière de jockey pour devenir assistant-entraîneur. Une nouvelle étape qu’il aborde avec sérénité et détermination.

Parlez-nous de cette transition entre votre carrière de jockey et celle d’assistant-entraîneur ?

La raison principale de cette transition est liée à mon problème de poids. Pendant les quatre dernières années, j’ai dû maintenir mon poids, ce qui n’a pas été évident. Au fil du temps, cette lutte et les régimes ont fini par me causer des problèmes de santé. Je n’ai pas eu le choix et je me suis dit qu’il fallait que je prenne une décision, à contrecoeur. J’ai alors participé aux examens pour devenir assistant-entraîneur. Cela n’a pas été facile, mais j’ai réussi. Une chose dont je suis fier.

Quel est votre rôle en tant qu’assistant-entraîneur en jour de semaine et lors d’une journée de course?


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En semaine, je suis au Champ-de-Mars le matin : je m’assure à ce que les chevaux ont mangé, qu’ils sont en parfaite santé et je fais un rapport à mon entraîneur. Nous avons un planning d’entraînement, établi par l’entraîneur, pour chaque coursier. Après les heures d’entraînement, je reste à disposition en cas de traitements vétérinaires. Les après-midis, je vérifie que chaque cheval est dans une bonne condition et ne présente aucun signe de gêne. J’apporte mon soutien et ma présence. Je donne beaucoup de mon temps. Pendant les journées de courses, j’aide à seller les chevaux participants, je veille à ce qu’ils sont à l’heure au paddock avant chaque épreuve et je vérifie qu’ils sont bien après la course.

Qu’est-ce qui vous a motivé à franchir cette étape de votre vie ?

J’adore cet univers. Depuis mon enfance, j’ai toujours été en compagnie des chevaux. J’ai choisi le métier de jockey, j’ai acquis de l’expérience dans ce milieu et j’ai trouvé une alternative pour ne pas m’éloigner de ce monde après ma retraite des pistes.

Ressentez-vous un manque de ne plus être dans la compétition en tant que jockey ?

Certainement, cela me manque. J’ai toujours aimé être un jockey. D’ailleurs, je gère une centre équestre à D’Epinay. Je suis constamment en contact avec les chevaux. Cela m’a aussi permis d’apprendre comment s’occuper de ce bel animal.

En quoi votre expérience en tant que jockey vous aide-t-elle aujourd’hui dans ce nouveau défi ?

C’est une nouvelle étape. En tant que jockey, je me donnais à fond dans ce métier. J’ai eu environ sept années d’apprentissage avant d’obtenir ma licence de jockey. Beaucoup d’entraîneurs peuvent le confirmer, je ne venais pas au Champ-de-Mars uniquement pour monter à cheval. J’étais curieux : je passais mon temps à l’écurie pour voir comment cela se passe, j’aidais avec les tâches et je me suis donné les moyens pour apprendre sur le cheval. J’ai rassemblé toutes mes connaissances pour les mettre en oeuvre dans mon nouveau rôle. Je me concentre beaucoup dans ce que je fais actuellement et je me sens heureux. Je suis toujours en connexion avec le cheval.

Quel est l’aspect le plus difficile de cette transition ?

L’aspect le plus difficile est de ne pas être à cheval. Il y a une différence entre observer un coursier et être sur son dos. J’ai 10 années de carrière en tant que jockey. Ce n’est pas évident de simplement regarder et observer, je me suis habitué à ce feeling d’être sur le cheval.

Pourquoi l’écurie Jevin Awotar ?

Pour être honnête, j’ai eu plusieurs offres. J’ai choisi l’écurie Awotar comme c’est une jeune écurie. L’entraîneur, Jevin Awotar, n’est pas un nouveau dans le monde hippique. Nous sommes tous deux jeunes ainsi que les palefreniers. Nous pouvons dire que c’est une écurie d’une nouvelle génération. Nous démarrons tous ensemble une chose nouvelle. Ce projet m’a convaincu et j’ai voulu tenté l’aventure. Au moment présent, tout se déroule à merveille. Nous sommes une bonne équipe qui s’entend bien. Il y a du partage mutuel entre collègues.

Quels sont vos objectifs pour le reste de la saison?

Cette saison est très courte, je m’attends à quelques victoires avant la fin de la saison. Notre regard se porte plus sur la saison prochaine. De nouveaux coursiers ont rejoint l’effectif et ils seront en compétition l’année prochaine.

Quelle sera la prochaine étape de votre carrière ?

Devenir entraîneur à part entière vous tente-t-il? Le chemin est long pour devenir entraîneur. C’est un métier qui comporte beaucoup de responsabilités. Car il ne s’agit pas uniquement d’entraîner les coursiers, mais aussi de gérer une équipe. Il y a toute une organisation derrière et je ne me sens pas prêt pour le moment. Je suis toujours en phase de transition (rires). Nous verrons après.

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