Mali: les routiers, en première ligne face aux attaques jihadistes du Jnim, présentent leurs doléances

Les syndicats de chauffeurs et conducteurs routiers du Mali ont été reçus ce 6 novembre 2025 par le Premier ministre de transition. Ils ont exprimé les doléances des convoyeurs en première ligne face aux attaques jihadistes du Jnim qui imposent un blocus sur le carburant à travers le pays.
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Au Mali, le général Abdoulaye Maïga, Premier ministre de transition, a rencontré le 6 novembre 2025 les syndicats de chauffeurs et conducteurs routiers, qui paient depuis deux mois le prix du sang lors des attaques jihadistes du Jnim contre les convois de camions citernes qui tentent de ravitailler le pays en carburant.
Jeudi, les transporteurs ont présenté leurs difficultés et leurs doléances, liées principalement à la sécurisation des convois et à la couverture sociale dont ils souhaitent bénéficier.
« Les familles des routiers qui ont été enlevés par les jihadistes ont aussi pu parler de leur cas »
Moussa Bagayogo, Secrétaire général du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers (Synacor), souligne, au micro de la rédaction en mandenkan et fulfulde de RFI à Dakar : « Nous avons parlé de la sécurisation des convois, de l’inscription des chauffeurs à l’INPS [l’Institut national de prévoyance sociale, NDLR], et à l’AMO [l’Assurance maladie obligatoire, NDLR]. Nous avons aussi parlé de l’application de notre convention collective. Car c’est ce qui permettra à nos blessés d’avoir une couverture sociale, et d’être pris en charge jusqu’à ce qu’ils se rétablissent. Et pour les routiers qui meurent, s’ils sont inscrits à l’INPS et à l’AMO, leurs familles auront ensuite moins de difficultés, parce que quelque chose sera prévu pour eux. »
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Il poursuit : « Nous avons aussi parlé de tous ceux qui ont été assassinés ou blessés lors des attaques terroristes contre nos convois. C’est pourquoi nous étions accompagnés de leurs proches. Nous voulions qu’ils témoignent, pour que le Premier ministre sache ce qui se passe réellement. Les familles des routiers qui ont été tués ont pu témoigner. Les familles des routiers qui ont été enlevés par les jihadistes ont aussi pu parler de leur cas. »
Le gouvernement malien de transition s’est donné une semaine pour étudier les requêtes des routiers.
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