Drame du 737 MAX : Boeing trouve un accord avec les familles de trois victimes du crash d’Ethiopian Airlines


Boeing tente d’apaiser les tensions judiciaires liées au crash du vol Ethiopian Airlines 302. Trois familles de victimes ont accepté un accord à l’amiable avec le constructeur américain. Ces ententes marquent une avancée symbolique dans un dossier marqué par des années de procédures.
Mais une dernière plainte maintient encore Boeing sous la pression des tribunaux.
Des ententes pour trois familles endeuillées
Le procès civil contre Boeing, intenté par les familles de victimes de l’accident du Boeing 737 MAX 8 survenu en mars 2019, avait débuté le lundi 3 novembre. Deux jours plus tard, l’avocat principal Robert Clifford a annoncé qu’une des plaintes examinées avait fait l’objet d’un accord à l’amiable. Il a précisé que deux autres plaintes dont il avait la charge avaient également été réglées par une entente hors tribunal.
Ces accords concernent les ayants droit de : Mercy Ngami Ndivo, Kényane de 28 ans, Nasrudin Mohammed et Addul Jalil Ghazi Hussein.
Les termes financiers et les conditions de ces accords n’ont pas été divulgués, mais ils devront être validés par le juge Jorge Alonso, qui centralise toutes les plaintes liées à l’accident.
Un procès porté par des accusations de négligence
Le crash du 737 MAX 8 d’Ethiopian Airlines, survenu cinq mois après un accident similaire avec Lion Air, avait coûté la vie à 346 personnes. Les deux catastrophes sont attribuées à un dysfonctionnement d’un système de contrôle de vol automatisé de l’avionneur.
Les proches de 155 des 157 victimes du vol 302 ont déposé plainte contre Boeing pour « mort injustifiée et négligence » entre autres. Avant l’ouverture du procès, onze de ces plaintes restaient ouvertes. Avec les trois règlements annoncés, il ne subsiste désormais qu’une seule plainte active dans le cadre de ce procès : celle des ayants droit de Shikha Garg, 36 ans, originaire de New Delhi.
Le chemin de la justice est loin d’être terminé
Bien que ces accords à l’amiable apportent une forme de conclusion pour les familles concernées, ils ne mettent pas fin aux difficultés judiciaires de Boeing. L’accord doit encore être formellement validé, et la poursuite du procès avec la plainte restante maintiendra le constructeur sous la pression des tribunaux.
Ces ententes soulignent la volonté de Boeing de régler une partie des contentieux civils découlant de la crise du 737 MAX, dont l’ascension a été brutalement freinée par ces deux tragédies consécutives.