Soudan: le gouvernement rejette la proposition de trêve américaine et réclame des sanctions contre les FSR

Les autorités soudanaises ont rejeté la proposition de trêve faite par les États-Unis, a annoncé mardi 4 novembre le ministre soudanais de la Défense à la télévision. Depuis septembre, Massad Boulos, l’émissaire américain pour l’Afrique, mène des discussions avec les partenaires régionaux pour finaliser ce projet. À Nairobi, au Kenya, l’ambassadeur soudanais a mis, mercredi 5 novembre, « les points sur les i ».
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Avec notre correspondante à Nairobi, Gaëlle Laleix
Pour les autorités soudanaises, il n’est pas question de discuter avec les Forces de soutien rapide du général Hemedti. Elles les considèrent comme une milice génocidaire qui doit être condamnée par la communauté internationale. Les autorités de Port-Soudan rejettent donc la proposition américaine. « Nous avons soumis une contre-proposition au gouvernement américain. La milice des FSR doit être démantelée. Elle doit être désignée comme une organisation terroriste. Et ses dirigeants doivent être jugés. C’est la seule solution sur la table », veut Mohamed Osman Akasha, ambassadeur du Soudan à Nairobi.
L’ambassadeur en a profité pour signaler la lâcheté de la communauté internationale qui refuse toujours, à ses yeux, de reconnaître la responsabilité des Émirats arabe unis dans le conflit. En janvier 2024, un panel d’experts des Nations unies a pourtant documenté leur soutien logistique et financier aux paramilitaires.
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Khartoum appelle la communauté internationale à réagir
« Pendant ce temps, le principal soutien des FSR continue à recruter des mercenaires étrangers, transformant cette milice en un réseau international de profiteurs armés et de chefs de guerre. Si la communauté internationale souhaite vraiment démontrer son engagement envers la paix et l’humanité au Soudan, elle doit prendre des actions décisives pour empêcher le flux d’armes, de mercenaires et de financements vers les FSR », a ajouté Mohamed Osman Akasha
Mardi, la porte-parole de la Maison blanche a rappelé que les États-Unis restaient « activement engagés » dans la recherche d’une sortie de crise au Soudan, aux côtés de ses partenaires : l’Égypte, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
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