Processus de paix en RDC: la médiation qatarienne face aux divergences entre Kinshasa et l'AFC/M23

Les médiateurs qatariens tentent de relancer le processus de paix et le dialogue entre Kinshasa et l’AFC/M23. Ils vont tenter, cette semaine encore, de faire avancer les discussions entre le gouvernement et le mouvement rebelle. Ils vont aussi profiter de la présence à Doha de différentes délégations, dans le cadre du deuxième Sommet mondial pour le développement social qui débute, ce mardi 4 novembre, et va durer jusqu’au 6 novembre. Où en sommes-nous avec les discussions ?
Publié le :
2 min Temps de lecture
La médiation travaille sur un projet d’accord. Elle écoute chaque partie et, selon nos informations, elle en est déjà à la treizième version. La semaine dernière, les deux équipes se sont réunies grâce à la médiation. Les médiateurs voulaient déjà la signature d’un framework, un texte qui fixe le protocole de l’accord, mais les divergences restent profondes, surtout sur la question de la restauration de l’autorité de l’État.
Pour Kinshasa, cela veut dire le retrait du M23 qui pourrait, ensuite, être intégré dans les institutions. Pour l’AFC/M23, au contraire, la restauration de l’État doit être le résultat des négociations. Elle pourrait passer, par exemple, par un gouvernement d’union nationale chargé de rétablir cette autorité.
Face à ces divergences, un moment, il a même été question de ne signer qu’un accord sur les points de convergence.
Les autorités du Qatar espèrent toujours une signature cette semaine, et selon nos informations, ce n’est qu’une fois l’accord signé à Doha que Donald Trump convoquerait une autre réunion, aux États-Unis, pour entériner tous les accords négociés.
Tout cela se déroule dans un climat tendu. Il y a deux jours, Félix Tshisekedi a accusé Paul Kagame de vouloir occuper, voire annexer, l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
« Pour défendre mon peuple, je suis prêt à tout, même devenir militaire », a même déclaré le président congolais.
À lire aussiEst de la RDC: un rapport tente d’évaluer les chemins possibles vers la paix



